Belo Monte :
pétition du Cacique Raoni

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PEUPLES INDIGÈNES DU BRÉSIL : 1500 - 2013 la tragédie continue (Communiqué et Vidéo)

PEUPLES INDIGÈNES DU BRÉSIL : 1500 - 2013 la tragédie continue (Communiqué et Vidéo)

Le Cacique Raoni et le Cacique Megaron brandissant le texte de l'ordonnance 303 © John Van Hasselt

"URGENCE AMAZONIE", une campagne de Planète Amazone, en partenariat avec l'Instituto Raoni 
Pas besoin d'attendre l'été 2014 et le Mondial de Rio : au championnat des violations des droits des peuples autochtones, le Brésil est sans conteste au sommet pour la façon dont il traite les peuples amérindiens englobés sur son territoire par la force des choses. Le barrage de Belo Monte, construit sans consultation préalable des populations affectées et qui, multi-récidiviste, cumule les violations envers les droits des peuples autochtones, en est un exemple récent. Mais il y en a tant d'autres. 

Combien de territoires indigènes en attente de démarcation malgré une obligation constitutionnelle ? Combien de mécanismes visant à revoir à la baisse les droits des indiens sont mis en place depuis quelques années ? Révision du code forestier, révision du code minier, ordonnance 303 permettant de revenir sur les traités protégeant les terres indigènes, etc... La tragédie continue, dans l'indifférence quasi-générale.

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CHEF RAONI : conférence de presse "URGENCE AMAZONIE" - épisode 6
- Paris, Grenier des grands Augustins (atelier Picasso), 30/11/2012 -
intervention de Bemoro Metuktire, leader Kayapo
 


 

Une réalisation de James Amon pour Amonimage Productions
Cadre : James Amon,  Christophe Chauprade, Christophe Palluel, Mathieu Roger.

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"URGENCE AMAZONIE", intervenants de la conférence de presse du 30 novembre 2012 au Grenier des Grands Augustins (Atelier Picasso), Paris : Raoni Metuktire, Megaron Txucarramãe, Bemoro Metuktire, Nicolas Hulot, Gert-Peter Bruch (Planète Amazone), Philippe Desbrosses (Intelligence Verte), Jan Kounen, Frédéric Amiel (Greenpeace France), Ronak Monabay (Les Amis de la Terre) / Traduction : Arkan Simaan, Marcia Bechara et Cécilia Gutel.


 

 

Extrait du dossier de presse de la campagne "URGENCE AMAZONIE" :

 

 

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Peuples indigènes du Brésil : 1500 - 2013 la tragédie continue

 

 

Impossible d’énumérer toutes les exactions commises par les colons blancs contre les peuples natifs du Brésil, pour beaucoup retranchés au coeur de la forêt. Assassinats, expulsions, contaminations, vols, travail forcé dans des conditions similaires à celles de l’esclavage, épidémies de suicides liés au désespoir de nombreux jeunes : les atteintes portées à la dignité de ces peuples prennent de multiples formes. Jusqu’au terrorisme chimique avec, en novembre 2012, une rivière du Mato Grosso do Sul, unique ressource en eau d’une communauté Guarani Kaiowá, polluée pour forcer la communauté à quitter les lieux.

Au cours de l’histoire, les populations natives ont pourtant conquis d’importantes avancées, notamment grâce à la Constitution Fédérale de 1988, qui leur reconnaît des droits inaliénables, ou à l’adhésion du Brésil à des traités internationaux. Mais pour mettre en oeuvre son légitime désir de développement, le gouvernement brésilien privilégie les grands travaux d’infrastructure ainsi que les activités minières et de l’agro?industrie. Une stratégie qui nécessite d’exploiter les immenses ressources naturelles du pays. Avec d’importants impacts socio?environnementaux sur des terres habitées.

Bafouant des lois, nationales ou internationales, et profitant d’une société brésilienne qui entretient de forts préjugés à l’encontre de certains groupes sociaux, notamment les indigènes, le pouvoir politique s’est allié au pouvoir économique au détriment de ces populations. Exemples avec les chantiers de grands barrages du bassin amazonien, qui peuvent être réalisés sans « consultation préalable et librement informée des populations concernées ». Leurs études d’impacts sont également truffées de failles et « d’oublis ». Les populations traditionnelles, elles, ne pourront plus subvenir à leurs besoins avec ces constructions.

Mais la fourniture d’énergie nécessaire à l’exploitation des ressources minérales de ces régions prime. Une fois Belo Monte construit, l’exploitation de l’or sera viabilisée et la Belo Sun occupera de vastes zones devenues invivables pour les populations originelles. Le Territoire Indigène Yanomami, au nord, près du Venezuela, voit 80% de sa superficie convoitée par les entreprises minières. Une situation qui affecte de nombreuses ethnies, parfois des groupes d’Indiens isolés dont la vulnérabilité est très grande.

Sur la « frontière » agricole, zone d’expansion des monocultures (soja, canne à sucre) et de l’élevage bovin, les litiges territoriaux entre le latifundio et les indigènes sont innombrables. La justice brésilienne laisse dormir depuis des années des procès importants et ne fait pas appliquer les décisions déjà prises en faveur des peuples natifs. L’article 67 de la Constitution Fédérale stipule ainsi que « l’Union conclura les démarcations des terres indigènes dans un délai de cinq ans à partir de la promulgation de la Constitution. » 24 ans plus tard, ces démarcations sont loin d’être conclues, et de nouveaux textes de lois remettent en question celles déjà effectuées.

La violence pratiquée contre les indigènes atteint des taux supérieurs à ceux de pays en guerre. Un village Munduruku a récemment subi une opération menée par la Police Fédérale qui a fait deux morts. Sans oublier la violence des pouvoirs publics avec des infrastructures sanitaires ou éducationnelles extrêmement précaires voire inexistantes. Même la mobilisation d’une grande partie de la population, inédite dans l’histoire du pays, ne fait pas triompher les droits de l’homme sur les intérêts à court terme

Les populations indigènes du Brésil subissent un ethnocide. Est?il acceptable qu’une grande puissance émergente telle que le Brésil sacrifie une importante partie de sa population ? Les valeurs prônées par un pays de droit qui va accueillir de grands événements internationaux sont?elles compatibles avec une éradication violente des diversités culturelles, linguistiques et biologiques ?

Constitution Fédérale brésilienne, article 231 : « Il est reconnu aux Indiens leurs organisations sociales, coutumes, langues, croyances et traditions, et leurs droits originaires sur les terres qu’ils occupent traditionnellement, étant de la compétence de l’Union de les démarquer, les protéger et faire respecter tous leurs biens. »

 

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Planète Amazone, association dédiée à la protection des forêts tropicales et de ses peuples, répercute notamment, en Europe et dans le monde entier, les combats du Cacique Raoni par le biais de son site officiel www.raoni.com (site qu’elle administre) et par des actions ciblées.

 

Date de l'article : 23/02/2013

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