Belo Monte :
pétition du Cacique Raoni

La biodiversité

Plus d’un quart des produits pharmaceutiques prescrits aux États-Unis est dérivé de plantes des forêts tropicales. Un quart des médicaments prescrits par ordonnance provient des plantes trouvées dans la forêt vierge. 1 400 d’entre elles se sont révélées avoir des propriétés anticancéreuses.

Les alcaloïdes tirés des feuilles de la pervenche rose ont donné de bons résultats dans le traitement de la maladie de Hodgkin et la leucémie enfantine.

L’écorce du cinchona ou quinquina, dont on tire la quinine, permet de soigner les symptômes de la malaria. Le venin de la vipère brésilienne, l’un des serpents les plus dangereux du monde, donne un médicament pour l’hypertension.

D’autres composés, animaux ou végétaux, sont à la base de traitements de la schizophrénie et de la dysenterie, et on les retrouve dans les anesthésiants, les contractants, les antihistaminiques et les contraceptifs.

Les pays occidentaux importent des dizaines de milliers de tonnes de plantes chaque année pour l’industrie pharmaceutique. Le patrimoine génétique de la faune forestière sert également à améliorer les cultures alimentaires, en augmentant leur productivité et leur résistance aux maladies.

Les espèces encore inconnues sont très importantes puisque certaines d’entre elles seront peut-être un jour des remèdes aux maladies encore incurables.

La région amazonienne n’est pas homogène. De ce fait, un grand nombre d’espèces s’adaptent aux particularités de chaque milieu. Beaucoup d’espèces nous sont encore inconnues. « Dans la jungle, la vie se situe pour l’essentiel dans la frondaison d’arbres qui peuvent mesurer jusqu’à 60 mètres de haut. L’échafaudage constitué par les troncs soutient un ensemble de branches entremêlées de lianes qui abritent une vie animale et végétale d’une diversité sans égale. » L’Amazonie abrite environ 1 600 espèces d’oiseaux – plus que n’importe où au monde – et jusqu’à 40 000 espèces d’insectes sur un seul hectare.

On y trouve près de 3 000 espèces de poissons, ce qui représente environ 85 % des espèces d’Amérique du Sud; mais seulement 35 espèces d’entre elles sont exploitées commercialement. Les arbres sont d’une diversité déroutante. Alors qu’une forêt des régions tempérées d’Europe ou d’Amérique du Nord compte une quinzaine d’essences d’arbre, le nombre moyen d’espèces d’arbres par hectare dans la forêt amazonienne est proche de 300 et on estime à 5 000 le nombre d’espèces d’arbres avec un diamètre de tronc supérieur à 15 cm.

Presque un tiers des espèces de plantes qui habitent la planète se trouvent sous les tropiques sud-américains. Mais malheureusement, l’intervention de l’homme annihile progressivement les espèces et la biodiversité. Le déboisement est à l’origine de la perte en moyenne de 3 espèces par heure, soit 26 280 par an.

En détruisant la forêt, les hommes accélèrent le processus de déclin des espèces.