Belo Monte :
pétition du Cacique Raoni

Paroles de chef

« Il y a 10 ans, je suis venu pour vous expliquer ma  préoccupation devant la destruction de la forêt amazonienne. Je vous avais parlé des feux, du soleil brûlant des grands vents qui souffleraient si l'homme continuait à détruire la forêt.

Vous m'avez soutenu et vous m'avez donné les moyens de démarquer nos terres ancestrales. C'est fait : c'est un territoire immense, plein de gibier, de fleurs et de fruits. C'est la plus belle forêt.
Avant tout, à tous ceux qui nous ont donné de l’argent ou de l'aide, je veux dire, au nom de mon peuple Kayapo... merci... nambikwa… meikumbre.

Je suis de retour, aujourd'hui, car ma préoccupation est revenue. J'ai appris que vous aussi, à présent êtes inquiets. Les grands vents sont venus et ont détruit votre forêt. Vous avez connu la peur que nous connaissons.

Je vous le dis, si l'homme continue à détruire la terre, ces vents vont revenir avec encore plus de force... pas une fois... mais plusieurs fois... tôt ou tard. Ces vents vont tous nous détruire.

Nous respirons tous un seul air, nous buvons tous une seule eau, nous vivons tous sur une seule Terre. Nous devons tous la protéger.

Chez nous les invasions ont recommencé. Les bûcherons et les chercheurs d'or ne respectent pas la réserve. Nous n'avons pas les moyens de protéger cette immense forêt dont nous sommes les gardiens pour vous tous.

J'ai besoin de votre appui. Et je vous le demande avant qu'il ne soit trop tard.

Merci. »  -  le message de RAONI, 2000