Belo Monte :
pétition du Cacique Raoni

Les forêts tropicales

Les forêts vierges ou forêts tropicales sont le plus ancien écosystème de la planète, puisqu’elles ont survécu à l’âge glaciaire. Au cours de leurs millions d’années d’existence, l’évolution y a créé une multitude d’organismes pour y remplir chaque alvéole.

Si luxuriantes soient-elles, les forêts tropicales croissent sur des sols pauvres. La forêt doit préserver sa propre chaîne alimentaire et former un système clos et efficace en stockant ses éléments nutritifs au-dessus du sol dans la végétation. Ces substances entrent dans la chaîne grâce aux précipitations, mais une fois qu’elles font partie de la forêt, elles y restent. Les feuilles et autres organismes morts (plantes et animaux) qui tombent au sol, sont décomposés par les bactéries et les moisissures à une allure incroyablement rapide, qui sont aussitôt réabsorbées par les végétaux vivants. »

La forêt vierge qui ne reçoit que 5 % au sol de l’intense soleil tropical, préserve son propre environnement en le protégeant du vent et de la lumière, y retenant la chaleur et l’humidité. « C’est donc un système “clos” ; elle conserve l’humidité grâce à un système que l’on appelle transpiration : les plantes absorbent du gaz carbonique et rejettent l’oxygène et l’humidité, comme lorsque nous respirons. La moitié de la pluie qui tombe sur une forêt tropicale provient de l’humidité dégagée par la forêt elle-même.

Du simple fait de sa complexité, la chaîne alimentaire de la forêt est également très fragile. Lorsqu’on abat et qu’on brûle les arbres pour gagner des terres cultivables, celles-ci sont d’une richesse éphémère et ne produisent des récoltes que pour quelques années. Il ne reste plus au paysan qu’à aller raser une autre parcelle de forêt vierge.