Validation définitive du barrage de Belo Monte : le Brésil condamne le Xingú
C’est officiel le Brésil a donné son accord définitif pour la construction du barrage du Belo Monte. La licence a été délivrée ce mercredi 1er juin au consortium d’entreprises brésiliennes, Norte Energia, par l’Institut brésilien de l’Environnement (IBAMA).
C’est un coup dur pour tous les peuples indigènes et militants qui depuis des années menaient une lutte sans répits contre la concrétisation de ce projet. Cela signifie la mise à mort de toute une portion de la forêt tropicale humide amazonienne, la disparition du poisson, principale source d’alimentation de 14 tribus habitant les rives du Xingu ainsi que la délocalisation de près de 40 000 personnes.
Cette décision montre l’obstination du gouvernement et son arrogance. Les manifestations, les recours judiciaires ainsi que les recommandations émises en avril par la Commission interaméricaine des droits de l’Homme (CIDH) invitant le Brésil à stopper la construction du barrage du Belo Monte tant que les droits des communautés autochtones locales n'étaient pas totalement respectés, rien n’aura réussi à freiner l’ambition du gouvernement brésilien. Ce jeudi 2 juin, c’est Amnesty International qui a interpelé le gouvernement en lui sommant de respecter le droit des peuples autochtones. Pour Guadalupe Marengo, directrice adjointe du programme Amériques d’Amnesty International « Procéder à la construction du barrage avant de s'assurer que les droits des communautés autochtones sont protégés équivaut à sacrifier les droits de l'homme pour le développement »
Malgré ce coup de massue, la mobilisation ne faiblira pas. Pour Antônia Melo, porte-parole de la coalition Movimiento Xingu Vivo Para Sempre, la mobilisation continue et rien ne sera cédé.
Pour continuer à soutenir Raoni et tous les peuples autochtones de la région, vous pouvez d’ores et déjà signer la pétition de Raoni contre le projet du Belo Monte : http://www.raoni.fr/signature-petition-1.php et la diffuser sur les réseaux sociaux.