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Raoni et les Indiens d’Amazonie répondent à Dilma Rousseff !

Celui-ci s’est exprimé devant les nombreux journalistes présents : « Nous ne voulons pas de la construction du barrage du Belo Monte, parce que cela nuira aux autochtones et non autochtones. L’enjeu et le sort de l’Amazonie (…) Nous avons été trompés. Je suis contre ce projet et défendrai notre forêt et notre peuple jusqu’à la fin ».

Après la manifestation, une délégation de 10 dirigeants autochtones et riverains a été reçue par le Secrétaire exécutif de la Présidence, Rogério Sottile. Cela a été l’occasion de remettre la pétition signée par plus de 600 000 personnes exigeant l’arrêt de la construction de la centrale hydroélectrique. Dans un second temps, les membres de la délégation ont également exigé que le gouvernement fédéral évalue un document signé par environ 30 experts issus d’Universités brésiliennes et mettant en avant les arguments scientifiques remettant en cause la viabilité du projet. Enfin, les militants ont fait part de leur souhait d’une révision en profondeur de la politique énergétique du gouvernement ainsi que de la création d’un espace démocratique donnant l’opportunité à la société civile de prendre part aux processus décisionnels.

Un dernier rebondissement a eu lieu en marge de cette mobilisation ; celui-ci concerne la Banque Nationale Brésilienne de Développement (BNDES). Il a été annoncé il y a quelques jours que le prêt d’un montant de 640 millions de dollars ne sera pas accordé pour la mise en œuvre du barrage du Belo Monte tant que les 40 conditions sociales et environnementales, ignorées jusqu’alors, ne seront pas respectées. En réponse Norte Energia, consortium en charge de la réalisation du projet, s’est dite prête à rechercher un financement privé moins regardant.

Le combat ne fait que commencer !