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Barrage du Belo Monte : les choses s’accélèrent ...

Le 12 janvier dernier, Abelardo Bayma Azevedo, Président de l’IBAMA (l’Agence brésilienne de l’environnement), a présenté se lettre de démission.  Les très nombreuses pressions auxquelles il a été confronté auront eu raison de sa volonté. Ces pressions, provenant du Ministère brésilien des Mines et de l’Energie, concernaient son refus d’accorder une licence d’installation pour le complexe du Belo Monte. Son refus tient au fait que l’IBAMA ne pouvait en toute conscience accorder cette précieuse licence du fait que tous les problèmes environnementaux pouvant être engendrés par ce chantier titanesque n’étaient toujours pas résolus.

Ce projet de barrage représenterait le troisième complexe hydro-électrique le plus puissant du monde derrière celui des Trois Gorges en Chine et celui d’Itaipu situé au Sud du Brésil à la frontière avec le Paraguay. Comment un projet d’une telle envergure pourrait ne pas engendrer des conséquences désastreuses pour l’environnement ? Cela aura pour incidence l’inondation de 600 kilomètres carrés de forêt, l’assèchement de deux cents kilomètres de rivières, la disparition de nombreuses espèces animales (notamment de poissons) et végétales, entraînant une réaction en chaîne nuisible à cet écosystème précieux et délicat.

Les indiens sont très dépendants des richesses que leur offrent ces deux écosystèmes (forêt et rivière) et par conséquent leur survie pourra être très fortement remise en cause.  Enfin, la construction provoquera un gigantesque afflux d’immigrants dont une partie tentera de s’installer en territoire indien. Cela causera des conflits et exposera les indiens à de nouvelles maladies qui pourront leur être fatales.

Malheureusement, selon certaines sources, en dépit de ces catastrophiques conséquences environnementales, la Ministre de l’Environnement, Izabella Teixeira, aurait promis au Ministre des Mines et de l’Energie, Edison Lobão, que la licence serait accordée dans le courant du mois de février 2011.

Il semblerait que cette Année internationale des Forêts ne commence pas sous les meilleurs auspices …

Date de l'article : 30/01/2011

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