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Brésil: Marina Silva dénonce, depuis Durban, la nouvelle loi sur la forêt

Brésil: Marina Silva dénonce, depuis Durban, la nouvelle loi sur la forêt

L'ancienne candidate du Parti Vert à la présidentielle brésilienne, Marina Silva, a vivement dénoncé mercredi à Durban (Afrique du Sud) la loi approuvée mardi soir par le Sénat assouplissant la protection des forêts.

Source : AFP (Agence France Presse)
DURBAN - L'ancienne candidate du Parti Vert à la présidentielle brésilienne, Marina Silva, a vivement dénoncé mercredi à Durban (Afrique du Sud) la loi approuvée mardi soir par le Sénat assouplissant la protection des forêts.

"La loi qui a été approuvée hier par le Sénat réduit la protection de la forêt, elle amnistie ceux qui déforestent et provoquera une augmentation de la déforestation", a-t-elle déclaré au cours d'une conférence de presse en marge des négociations sur le climat sous l'égide de l'ONU.

"Il nous reste la présidente Dilma (Rousseff), qui avait promis - lors de la campagne présidentielle - qu'elle utiliserait son droit de veto sur tout dispositif qui pourrait augmenter la déforestation ou amnistier ceux qui déforestent", a ajouté l'ex-ministre de l'Environnement de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva.

L'approbation le Sénat brésilien de cette loi, qui doit encore repasser devant les députés, a également provoqué de vives réactions parmi les ONG présentes dans la ville sud-africaine située au bord de l'océan Indien.

"Le vote de cette loi rendra pratiquement impossible pour le Brésil l'atteinte de ses objectifs présentés à la conférence climat en 2009 (réduction de 80% de la déforestation, NDLR)", a estimé Jim Leape, directeur international de WWF.

Après des années de durcissement des lois pour freiner la déforestation et arrêter la progression des terres destinées à l'agriculture, le puissant groupe parlementaire qui défend les intérêts de l'agrobusiness exigeait une réforme du Code forestier qui date de 1965.

Cette loi limite l'usage agricole des terres en obligeant les propriétaires de forêts à en préserver une partie intacte, jusqu'à 80% en Amazonie. Elle protège également des zones sensibles comme les rives des fleuves.

Le projet de loi menace 690.000 Km2 de végétation, soit une zone plus grande que la France, avait alerté il y a quelques mois l'ONG Observatoire du climat.

© 2011 AFP

Date de l'article : 08/12/2011

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