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Génocide du peuple Guarani-Kaiowá : « Tout le monde s’en fout ! », le coup de gueule de Pierre Richard

Génocide du peuple Guarani-Kaiowá : « Tout le monde s’en fout ! », le coup de gueule de Pierre Richard

A l'occasion de la venue en France et à l'ONU de Genève de Valdelice Veron, porte-parole du peuple Guarani-Kaiowá, dans le Mato Grosso do Sul, au Brésil et du Cacique Natanael Vilharva-Cáceres, l'acteur Pierre Richard, sensibilisé à la lutte des indigènes pour sauver la planète, lance un coup de gueule, en réaction à l'inertie de la communauté internationale en général et de l'opinion française en particulier.

« Sait-on que l'on continue après les massacres perpétrés par les envahisseurs portugais et espagnols, oui sait-on qu'en 2015 on continue à spolier les indigènes de leurs terres, à assassiner ceux qui ont l'impudence de protester. Sait-on que les grands propriétaires blancs envoient des tueurs à gage pour « nettoyer le terrain », sous le regard indifférent de l’armée brésilienne, quand elle ne s'en mêle pas... Sait-on que des grosses sociétés étrangères parmi lesquelles, oh comble de l'indignation, des sociétés françaises, participent à cette horreur ? Les présidents de ces sociétés arrivent-ils à dormir la conscience en paix ?

Non, on ne sait pas. On ne sait pas, parce que tout le monde s'en fout ! Les gouvernements s'en foutent pour la plupart, les médias s’en foutent. Il est tellement plus intéressant de savoir dans quels clubs tel ou tel joueur ira se faire acclamer. Allons-y joyeusement, massacrons les indiens, la faune, la flore au nom du dieu argent ! Quand l'Amazonie ne sera plus qu’un vaste champ de canne à sucre, on chantera les vertus de l'éthanol, ce dieu d’un monde mort ! 

Juste une dernière prière : Valdelice Veron vient pour la première fois à Paris. Elle est la fille d’un chef de village qui fut assassiné en 2003, avec près de 300 indigènes de son peuple, en toute impunité. Elle-même risque sa vie tous les jours. Ce premier voyage en Europe lui permettra de dire et redire les souffrances que son peuple endure. J'espère que les journalistes auront à cœur de venir l'entendre. Et puis parler d'elle : c'est peut être aussi une façon de la protéger des tueurs qui la guettent... »

Pierre Richard


© Planète Amazone

Date de l'article : 22/07/2015

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