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Des enfants Guarani-Kaiowá disparus après une attaque sont retrouvés dans l’État du Mato Grosso du Sud

Les enfants ont été retrouvés exténués à 20 km de l’exploitation agricole Madama, territoire indigène récemment récupéré par le peuple Guarani-Kaiowá et nommé tekoha (territoire) Kurusu Ambá, point de départ de la fuite des enfants durant l’attaque des agriculteurs au campement où ils se trouvaient avec leurs familles (regardez la vidéo de l’attaque ici).

L’Opération Guarani, de la Fondation National de l’Indien (Funai), confirme l’information et prête d’ores et déjà assistance aux indigènes qui devront rester encore plusieurs jours dans le village Taquapery pour récupérer des jours de marche, de la faim et de la soif. Selon les informations données par les leaders Kurusu Ambá, la nouvelle a donné espoir à toutes les personnes présentes au campement (photo) dans l’exploitation agricole Madama, mais les Guarani-Kaiowá exigent que des mesures soient prises par les autorités en réponse à l’attaque qu’ils viennent de subir. 

Quand des dizaines de pickups ont envahi le territoire récupéré par les Guarani-Kaiowá à Kurusu Ambá, la panique s’est généralisée. Tirs, cabanes incendiées, destructions de biens personnels et courses de pickups en direction des indigènes en fuite. Dans ce contexte, Geremia et Tiego ont commencé à courir, désemparés, et quand ils ont pris conscience de leur situation, une fois que la peur s’était un peu dissipée, ils étaient perdus, sans repère. Ils ont dormi dehors et ont ensuite marché en direction du villlage Taquapery. La nouvelle de la disparition a été relayée dans plusieurs pays, et 72 heures après les recherches ont commencé.

“Après que la Force Nationale a secouru notre peuple et la Funai, tous les villages de la région ont commencé à chercher (les enfants). Pendant les recherches, des proches de là-bas (Taquapery) les ont retrouvés. Tous deux étaient fatigués, sales, et n’avaient ni bu ni mangé. Je crois qu’ils étaient peut-être en train d’aller vers Taquapery, je ne sais pas. Nous sommes contents, mais nous voulons savoir qui va être puni pour cette cruauté qui a été faite contre nous et quand notre terre sera démarquée“, questionne une leader indigène du tekoha de Kurusu Ambá.

© CIMI (Conselho Indigenista Missionário) - traduit par Hugo Charbonnier / article original