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L’ONU explique que la question indigène dans l’Etat brésilien du Mato Grosso du Sud est déjà un problème international

L’ONU explique que la question indigène dans l’Etat brésilien du Mato Grosso du Sud est déjà un problème international

Selon le point de vue d’Enéas, la déficience de l’État dans la résolution de cette question est une évidence.

Source : acritica.net
Le consultant de l’ONU (Organisation des Nations Unies) et membre du MNDH (Mouvement National des Droits de l’Homme), Enéas da Rosa, a mis en lumière la question indigène comme le principal point qui porte atteinte aux droits de l’homme dans l’État Mato Grosso du Sud (MS) et qui doit être travaillé.

ll a participé à l’audience publique durant la matinée du vendredi 3 juillet à l’Assemblée Législative et a souligné que la problématique indigène a sa place dans les discussions internationales puisqu’il s’agit d’un thème récalcitrant.

Selon le point de vue d’Enéas, la déficience de l’État dans la résolution de cette question est une évidence. “Ce que nous voyons c’est l’absence d’action effective de l’État pour résoudre les conflits. L’État ne peut pas et ne doit pas seulement y assister, croiser les bras et laisser le problème se résoudre tout seul. Il s’agit d’une question politique et d’intérêts économiques“, a-t-il souligné.

Selon la base de données du recensement de 2010, divulgué par l’IBGE (Institut Brésilien de Géographie et Statistique), la population indigène du Mato Grosso du Sul est de 61.737 habitants. Le village de Dourados concentre à lui seul 18% des indigènes de l’État avec 11.146 habitants. Le Mato Grosso du Sud, selon le recensement, concentre la seconde plus grande population d’indigènes du Brésil. Le village de Dourados qui est situé en zone urbaine est connu pour ses problèmes de sécurité, de santé et de pauvreté dans lesquels vivent les indigènes, selon l’institut.

La défenseuse publique et coordinatrice du Comité National de Défense des Peuples Indigènes, Neyla Ferreira Mendes, a précisé qu’en plus de l’État, le Gouvernement brésilien et la Municipalité sont également responsables des questions foncières dans le Mato Grosso du Sud. “La ville est responsable des politiques fondamentales en matière de santé et d’éducation. Cependant, à partir du moment où tous les pouvoirs s’unissent et que le peuple fait pression, les actions seront concrétisées“, s’est exprimé Neyla.

Travaillant directement avec les indigènes, la défenseuse publique a cité l’exemple des indigènes de l’ethnie Guarani-Kaiowá qui ont occupé la ferme Madama à Coronel Sapucaia et qui, selon elle, ont été attaqués, laissant des femmes et des enfants en situation de vulnérabilité. “Dans cette région du Cône Sud, des pickups ont envahis la zone d’occupation en allant en direction des indigènes et en laissant des enfants et des femmes perdues au milieu de la forêt sans vêtements ni alimentation. L’État du Mato Grosso du Sud est si riche et vit pourtant cette situation, c’est une honte. Cette impasse est impossible à résoudre à court terme“, a avancé la défenseuse publique.

Le député de l’État du Mato Grosso du Sud Pedro Kemp (Parti des Travailleurs) qui a proposé cette audience publique appelée « Surveiller les Violations des Droits de l’Homme dans le MS“, a expliqué que les travaux continueront durant l’après-midi avec des groupes de travail composés d’entités distinctes des mouvements sociaux. “Chaque groupe réigera un rapport pour que nous produisions ensuite un seul document où apparaitront les nécessités de chaque groupe et qui sera envoyé à l’ONU. Par exemple : Sans Terre, noirs, enfants et adolescents, indigènes, femmes et homosexuels“, a expliqué le parlementaire.

En plus de la question indigène, d’autres violations des droits de l’homme ont aussi été citées : la violence contre les femmes, la population carcérale, les enfants et adolescents, les sans abris, les communautés quilombolas, les personnes présentant une déficience et la communauté LGBT.

Le consultant de l’ONU a ajouté qu’il a déjà parcouru 18 états et que le MS est le 19ème. “Nous faisons cette consultation dans tous les états pour analyser le document produit et faire les recommandations nécessaires pour résoudre les problèmes soulignés“, a-t-il expliqué. Tout le travail qui va être entrepris par les représentants de l’ONU dans les états brésiliens doit être conclu en mai 2016.


© acritica.net - traduit par Hugo Charbonnier / article original

Date de l'article : 03/07/2015

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