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Le Chili avance dans son engagement à honorer sa dette historique envers les peuples indigènes

Le Chili avance dans son engagement à honorer sa dette historique envers les peuples indigènes

Source : espanol.cri.cn
Le Ministère du Développement Social aura pour tâche de finaliser les projets de loi qui seront ensuite débattus par les députés et les sénateurs au cours du premier semestre de cette année.

Lundi 2 février, neuf peuples autochtones du Chili ont approuvé la proposition du gouvernement de la présidente Michelle Bachelet de créer le Ministère et les Conseils des Peuples Indigènes.

Après cinq mois de consultations, les représentants des indiens Aymara, Quecha, Atacameño, Colla, Rapa Nui, Diaguita, Mapuche, Yagan et Kawéskar ont donné leur accord pour créer ces institutions, dont la fonction principale sera de « payer la dette historique du Chili » envers ces peuples.

De plus, les délégués ont défini la formation de neuf conseils, un par peuple, et d’un Conseil National. La presse locale a indiqué que quelque 6000 personnes avaient participé à cette consultation.

Le Ministère du Développement social aura pour tâche de finaliser les projets de loi qui seront ensuite débattus par les députés et les sénateurs au cours du premier semestre de cette année, avec comme objectif de respecter le programme officiel.

La ministre du Développement, Maria Fernanda Villegas, a précisé que ce « furent des jours de débat intenses et que c’est le fruit du travail des communautés, qui ont elles aussi reconsidéré les requêtes historiques ».

D’après Villegas, la consultation a pris en compte la participation des peuples autochtones, le respect de leurs traditions et de leurs pratiques culturelles, l’information opportune, la transparence dans la remise des informations et la « bonne foi, comme base essentielle sur laquelle s’est développée l’investigation. »

Dans le Programme du Gouvernement de Bachelet, il est spécifié que : « Nous voulons un Chili pour tous où les Peuples Indigènes sont entièrement considérés et nous nous tournons vers notre histoire pour voir : ce que nous avons bien fait, ce qu’il reste à faire et ce qu’il faut corriger ».

Il assure qu’ « une nouvelle relation devra se baser non seulement sur les droits individuels, mais aussi sur les droits collectifs des peuples autochtones, avec une vraie proposition de participation et de dépassement de toute forme de marginalisation, de racisme et de discrimination ».

Le programme reconnaît que « l’Etat et la société chilienne conservent une dette historique. Nous n’avons pas réussi à la reconnaître pleinement, et, c’est pour cela que de grands défis nous attendent dans le futur ». En outre, il comporte quatre lignes directrices qui sont le fondement de la Politique Indigène du Gouvernement :

1- L’Etat du Chili a des obligations qu’il doit tenir. C’est un devoir de l’Etat du Chili de mettre en œuvre les traités qu’il a ratifiés en matière de droit des Peuples Indigènes, d’adapter sa législation pour qu’elle soit en accord avec les normes définies et d’élaborer une nouvelle politique indigène avec une approche axée sur les droits.

2- Pour un chemin de paix, de dialogue et d’entente. Le manque de reconnaissance des droits des indigènes a engendré une crise profonde dans la relation des peuples autochtones avec notre société et l’Etat. Ce que nous regrettons tous profondément.

3- Construire ensemble une nouvelle relation pour améliorer la qualité de vie, aussi bien pour les communautés indigènes rurales que pour les populations indigènes urbaines. Et respecter les droits des Peuples Indigènes et leurs Ressources Naturelles.

4- Les peuples indigènes ont le droit de décider de l’usage de leurs terres et des lieux où ils habitent. Nous encouragerons une politique effective à l’encontre des indigènes urbains.

La nouvelle politique indigène du Chili s’inscrira dans le cadre international des droits tels qu’ils sont énoncés dans la Convention 169 de l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Francisco Huenchumilla, petit-fils de Mapuche et intendant de la région de l’Araucania, où vit la majorité des Mapuches, a rappelé que la thématique indigène est un « sujet politique » et que « c’est un des problèmes les plus sérieux que connait l’Etat chilien ».

En outre, il a indiqué que « L’Etat chilien est arrivé ici en Araucania, après 1810, et d’une façon assez violente. Les Mapuches étaient alors propriétaires de 5 millions d’hectares que l’Etat a confisqués pour ne leur en laisser que 500.000. Leurs terres furent vendues à des colons, des chiliens et des étrangers ».

D’après lui, « c’est ici que réside l’origine de la dispute entre les Mapuches et l’Etat chilien. Et les colons et leurs descendants sont au milieu de celle-ci ». Depuis, les Mapuches ont lutté pour reconquérir leurs terres.

Huenchumilla estime que ce conflit territorial se solutionnera avec l’achat de 100.000 hectares ce qui équivaut à 1 milliard de dollars.


© espanol.cri.cn - traduit de l'espagnol par Caroline Savier / article original

Date de l'article : 10/02/2015

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