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Barrage de Sivens : le président du conseil général du Tarn ne veut pas renoncer au projet

Barrage de Sivens : le président du conseil général du Tarn ne veut pas renoncer au projet

Source : Le Monde
Thierry Carcenac, le président du conseil général du Tarn, est maître d'ouvrage du barrage de Sivens. La construction de ce barrage réservoir à destination principalement de l'agriculture est contestée depuis 2011 par des associations locales de défense de l'environnement, en raison de son impact sur l'environnement et la destruction de 13 hectares de zone humide. Depuis plusieurs mois, la lutte contre ce projet s'est intensifiée, avant de prendre une tournure dramatique, samedi 25 octobre, avec la mort d'un manifestant, Rémi Fraisse.

Après la mort d'un jeune manifestant, êtes-vous toujours déterminé à poursuivre le chantier du barrage de Sivens ?

Thierry Carcenac : Je comprends très bien l'émotion. Je sais bien que pour les parents c'est inacceptable. Ayant moi-même des enfants, je ne sais pas comment je réagirais si j'étais à leur place. Mais dans notre société démocratique, comment des projets, validés de bout en bout par l'Etat, peuvent-il faire l'objet d'une telle violence ? Il n'est pas possible que des gens violents imposent leur décision à tous les autres. Nous avons eu toutes les autorisations de l'Etat pour développer ce projet, les conseillers généraux ont voté pour, et les recours examinés jusqu'à présent par les juridictions compétentes ont permis de débuter les travaux en toute légalité. Une semaine de gardiennage du chantier nous coûte 60 000 euros, c'est du harcèlement !

Allez-vous suspendre le chantier ?

Après ce qui s'est passé ce week-end nous allons laisser un temps de latence. Et il faut aussi revoir en urgence les modalités de financement. Si le conseil général du Tarn et celui du Tarn-et-Garonne contribuent chacun à hauteur de 8 millions d'euros soit 10 % du coût du projet, les 80 % restants sont financés par l'Agence de l'eau et par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) au titre du programme 2008-2014. J'attends donc de voir si les financements seront maintenus en l'état.

Mais les experts mandatés par le ministère de l'écologie estiment que votre projet est surdimensionné et qu'il ne répond pas aux besoins réels du territoire.

Il faut garder raison. Il s'agit d'un projet portant sur 1,5 million de m3 d'eau. Ce projet est très important pour sécuriser les terres agricoles alentour. Il ne s'agit pas de soutenir de l'agriculture intensive contrairement à ce qui est affirmé, car sur notre territoire, il s'agit pour l'essentiel de petites exploitations. Nous sommes dans un période de changement climatique et aujourd'hui le département achète chaque année 20 millions de m3 pour un peu plus d'un million d'euros. Et avec ce barrage, les agriculteurs devront s'acquitter des volumes consommés, ils ne pomperont plus sans payer.

Allez-vous au moins amender le projet pour tenir compte des critiques des experts ?

J'ai accepté qu'il y ait une enquête. Je n'étais pas opposé, bien au contraire, à ce que des experts avec un œil neuf et neutre, viennent voir ce qui se passe. Et j'accepte les conclusions de l'enquête. Car le rapport propose en troisième recours d'améliorer le projet. Réduire la part d'eau destinée à l'irrigation des exploitations agricoles, renforcer l'accompagnement des agriculteurs vers un changement de leurs modes de culture, étoffer les mesures de compensation environnementales en étendant la zone humide prévue et en renforçant le soutien d'étiage : à tout cela je dis oui.

Lire l'interview avec l'avocat Jean-Pierre Mignard : « Seule la désignation d’un juge peut apporter la sérénité nécessaire »


© Le Monde / Laetitia Van Eeckhout - article original

 

Le point sur l'enquête après la mort de Rémi Fraisse

« Nous devons la vérité à la famille de Rémi Fraisse (...) L'État de droit sortira renforcé à partir du moment où toute la lumière sera faite » a déclaré le premier ministre Manuel Valls sur RTL mercredi 29 octobre, trois jours après la mort du jeune opposant au barrage de Sivens (Tarn).

Le corps de l'étudiant de 21 ans avait été retrouvé dans la nuit de samedi à dimanche par les forces de l'ordre sur le site du projet de barrage contesté après que des affrontements ont eu lieu entre ces derniers et les opposants au barrage, entraînant l'ouverture d'une enquête. Mardi, de nouvelles analyses ont permis de préciser les causes du décès.

  • Qu'ont révélé les analyses ?

Les premières analyses, rendues publiques lundi, avaient révélé l'existence d'une « plaie importante située en haut du dos » de la victime, selon le procureur d'Albi, Claude Derens, une brûlure profonde, selon nos informations. Cette plaie a « été causée, selon toute vraisemblance, par une explosion », affirmait lundi Claude Derens.

 

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Date de l'article : 29/10/2014

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