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PRIX PINOCCHIO 2014 CATÉGORIE GREENWASHING : PLANÈTE AMAZONE APPELLE À VOTER GDF-SUEZ

GDF-Suez nominé au Prix Pinocchio 2014 pour ses Green Bonds

Avec ses "green bonds" (obligations vertes), la multinationale française GDF-SUEZ, repeint en "vert-billet" ses projets énergétiques prétendument renouvelables, dont le fameux barrage amazonien de Jirau, sur le rio Madeira, décrié par les environnementalistes et les populations indigènes et riveraines de la région. Graphisme © Planète Amazone / Sandrine Taclet.

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Télécharger le courrier de réaction de GDF Suez à sa nomination aux Prix Pinocchio 2014.

Les Prix Pinocchio ont pour but d'illustrer et de dénoncer les impacts négatifs de certaines entreprises multinationales, en totale contradiction avec le concept de développement durable qu'elles utilisent abondamment. En 2013, les Prix Pinocchio ont « récompensé » Veolia, Auchan et Areva.

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GDF Suez : des "obligations" ni très vertes, ni très contraignantes

Comment récolter 2,5 milliards d’euros auprès d’investisseurs éthiques, et les utiliser pour financer des projets destructeurs tout en continuant à miser massivement sur les énergies fossiles.

Au mois de mai dernier, GDF Suez a annoncé avoir émis la plus importante « obligation verte » (green bond en anglais) jamais réalisée par une entreprise privée [1]. L’entreprise a récolté 2,5 milliards d’euros, principalement auprès d’investisseurs « socialement responsables », censés financer des projets énergétiques propres.

Le problème est que les règles d’utilisation de cet argent sont tout sauf claires : les critères sont très vagues [2], et aucune transparence publique ni vérification indépendante n’est prévue. Pire encore, les fonds ainsi débloqués pourraient être utilisés pour financer des grands barrages, dont les conséquences sociales et environnementales sont souvent catastrophiques, et dont l’impact pour le climat est désastreux et ne peut en aucun cas être considéré comme une énergie renouvelable [3].

GDF Suez est impliquée dans plusieurs projets de grands barrages en zone tropicale, notamment en Amazonie brésilienne, dans la région encore préservée du Tapajós. Les présentations faites aux investisseurs mentionnaient même comme projet « finançable » le mégabarrage de Jirau, au Brésil, alors que celui-ci est quasi achevé et qu’il est considéré par toute la société civile comme le contraire même d’un projet soutenable.

Enfin, et peut-être surtout, ce « green bond » n’empêche en rien GDF Suez de continuer à investir massivement dans les énergies fossiles. Le groupe construit ou projette de construire en ce moment même de nouvelles centrales au charbon en Europe et dans le reste du monde, comme en Afrique du Sud.

Ces « obligations vertes » ne sont donc rien d'autre qu'un outil financier de plus inventé par les entreprises polluantes en complicité avec les banques : promettant d’œuvrer pour la transition énergétique et la fin progressive des énergies fossiles, elles peuvent continuer tranquillement à faire le contraire et engendrer des profits.

En savoir plus
[1] Communiqué de presse de GDF Suez du 12 mai 2014[2] Voir l'analyse de l'agence de notation extra-financière Vigeo sur le site de GDF Suez  et la lettre du réseau Banktrack adressée aux banques au sujet des « Principes sur les Obligations vertes » [3] Ryan Brightwell, Zachary Hurwitz, « GDF Suez : un outil financier « vert » pour financer des barrages destructeurs en Amazonie ? » et campagne des Amis de la Terre  « A qui profitent les grands barrages ? »  Crédit photo : Amazon Watch – Barrage du Jirau en Amazonie (Brésil)

 

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Date de l'article : 10/10/2014

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