Belo Monte :
pétition du Cacique Raoni

A ce jour 502905 signatures.

Vérifier la validité de votre signature




Actualités

Belo Monte: des natifs nord-américains tombeurs de grands barrages viennent partager leur expérience avec les peuples du Xingu

Belo Monte: des natifs nord-américains tombeurs de grands barrages viennent partager leur expérience avec les peuples du Xingu

Affecté par le complexe hydroélectrique de Belo Monte et par des barrages aux États-Unis, des autochtones ont partagé leurs expériences.

Source : Movimento Xingu Vivo Para Sempre
En visite chez les Xikrin installés près de la rivière Bacajá , des indigènes nord-américains des peuples Hoopa, Yurok, Karuk et Klamath ont relaté plus de 12 années de lutte qui ont conduit à la désactivation de quatre grands barrages sur leurs terres.

Quand Anna, Dania, Damien, Mahlija et Sammy sont nés, il semblait que rien ne pouvait être fait pour contrecarrer le complexe de quatre barrages hydroélectriques qui a terrorisé des générations d'Indiens installés aux abords de la rivière Klamath, en Californie (USA). Achevé en 1964, ses rétentions multiples de la rivière la rivière empêchait la circulation des poissons et coupait environ 20 000 individus issus des groupes ethniques autochtones Hoopa, Yurok, Karuk et Klamath de leur principale source de nourriture et de moyens de subsistance : le saumon. Après des années de protestations intenses, les Indiens ont pu obtenir en 2010 que les quatre barrages soient désactivés à l'horizon 2020, la démolition du premier d'entre-eux étant programmée pour 2015.

Pour raconter cette histoire et inspirer les peuples du Xingu, cinq représentants autochtones et deux militants américains étaient à Altamira la semaine dernière, où ils ont passé sept jours à livrer des témoignages et à échanger leur expériences avec les pêcheurs, indigènes, autochtones et citoyens affectés par Belo Monte. "Nous suivons cette bataille de Belo Monte depuis plusieurs années et nous sentons très vivement  dans notre coeur la douleur et la souffrance. Nous ne voulons pas voir les gens du Xingu endurert ce que nous avons enduré. Nous ne voulons pas que puisse se répéter cette même histoire qui nous est arrivé", a déclaré Anna Collegrove, 24 ans, de l'ethnie Hoopa.

La lutte des quelque 20 000 autochtones qui vivent en marge de la rivière Klatmath a commencé peu après la construction du dernier barrage en 1964, et s'est intensifiée en 2002, lorsque 70 000 poissons sont morts à cause des barrages. « Il a fallu que nous atteignions le fond pour enfin nous unir, mais nous ne voulons pas que cela vous arrive », a alerté Anna . Puisque les organes du gouvernement défendent l'inexorabilité de Belo Monte, il a été expliqué que le complexe californien a également été donnée comme un fait accompli. « Les barrages avaient déjà été construits et ils disaient que plus rien ne pouvait être fait », a déclaré Sammy, indigène et pêcheur de l'ethnie Yurok. Cependant, en 2000, les Indiens ont commencé une série de manifestations pour empêcher le renouvellement de la licence des barrages hydroélectrique. « Quand nous avons commencé à combattre, ils disaient aussi que c'était impossible. Seul ce que nous ont transmis nos parents et grands-parents a rendu possible cette bataille. Il est donc très important que vous n'arrêtiez jamais de croire, pour que vos enfants ne cessent jamais de lutter. Vous devez croire que c'est possible ", a encouragé Sammy Gensaw.

 

- Juste un trou dans le sol ! Belo Monte n'est pas un fait accompli et peut être paralysé,
ont encouragé les visiteurs natifs nord-américains -

L'agenda du groupe à Altamira fut bien chargé . Le premier jour (17/02), ils ont participé à une réunion avec des membres du mouvement Xingu Vivo et le lendemain, à l'aube, ils ont été conduit au village Pot-Kro, de l'ethnie Xikrin, où ils ont passé deux jours. Àu retour, ils ont fait un survol de la construction de Belo Monte et, le vendredi, ont participé à une réunion avec les étudiants, les pêcheurs et les indigènes locaux à l'Université Fédérale du Pará, campus d'Altamira.

Selon Antonia Melo, coordinatrice du Movimento Xingu Vivo Para Sempre, la visite de ces autochtones d'Amérique du Nord a agit comme un coup de fouet pour raviver la lutte contre Belo Monte. Pour elle, cette visite « est un moment très opportun. C'est une expérience fantastique, protagoniste de la lutte et de la résistance. La venue de ce groupe est un grand signal qui porte une voix d'espoir pour les peuples autochtones du Xingu. Un appel à réagir. A ne pas se laisser aller à la fatalité. A rester actif contre tout cela, contre ce crime qu'est Belo Monte. » Le groupe poursuit désormais son voyage à Brasilia d'ou il repartira pour les États- Unis.


© Movimento Xingu Vivo Para Sempre - traduit du portugais par Gert-Peter Bruch

 

Date de l'article : 25/02/2014

Retour