Belo Monte :
pétition du Cacique Raoni

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Un logo détourné de la Coupe du Monde 2014 dévoilé pendant une journée internationale de mobilisation contre le barrage de Belo Monte

Un logo détourné de la Coupe du Monde 2014 dévoilé pendant une journée internationale de mobilisation contre le barrage de Belo Monte

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émission spéciale 'C'est pas du vent' sur RFI

Des rassemblements on eut lieu dans plusieurs villes brésiliennes ainsi qu'à New York, Rome et Paris mardi 10 décembre 2013 pour protester contre la poursuite du chantier de Belo Monte et le développement prochain d'autres barrages sur les fleuves Tapajos et Teles Pires, en Amazonie brésilienne. Dans la capitale française, près de 150 manifestants ont répondu à l'appel de Planète Amazone et de l'initiative citoyenne européenne 'Arrêtons l'Ecocide en Europe'*, qui a reçu le soutien de plus de 20 parlementaires français et européens, ainsi que de l'actuelle Garde des Sceaux Christiane Taubira. La mobilisation s'est également étendue dans toute la France.

Les français ont donné ce mardi 10 décembre 2013 un signal fort en direction du gouvernement brésilien et des entreprises françaises impliqués dans des projets très décriés de grands barrages en Amazonie brésilienne. Dans toute la France, ils ont posé devant des symboles de l'Etat brésilien (ambassade, consulats), sur des terrains de foot (en raison de l'approche de la Coupe du monde) ou devant les uccursales de GDF-Suez, Alstom, EDF ou même Mercedes-Benz. Un kaléiodoscope est d'ores et déjà visible sur la page Facebook de l'ONG Planète Amazone.

Les personnes présentes à Paris en cette journée internationale des droits de l'Homme où le monde entier honorait Nelson Mandela se sont réparties entre deux lieux symboliques. Devant le siège de la compagnie Alstom, qui fournira bientôt les turbines du barrage de Belo Monte, il a été fait état d'une vive préoccupation concernant la participation d'entreprises françaises dans des projets de barrages portant atteintes aux droits humains et à la biodiveristé de territoires considérés comme de véritables sanctuaires naturels.

Les défauts de consultation des peuples autochtones impactés par ces projets ont été rappelés. Il a également été demandé, en raison de ces manquements, des nombreuses actions judiciaires en cours et de condamnations, ainsi que de plusieurs conventions internationales ratifiées par le Brésil, qu'Alstom renonce à sa participation à Belo Monte et aux autres projets de barrages controversés, en construction ou à l'état de projet (il existe un précédent : sous la pression de différentes ONGs, la compagnie avait déclaré forfait en 2010 de sa participation au barrage d'Ilisu en Turquie). Un rendez-vous avait été demandé avec la direction d'Alstom qui n'a pas donné suite.

L'accès à l'ambassade du Brésil ayant été bloqué, un second rassemblement s'est tenu sur une place adjacente, près du métro Alma-Marceau. Les participants ont appelé le gouvernement brésilien à respecter les droits des populations indigènes et autochtones, menacés par un arsenal d'amendements et projets de lois depuis l'administration Lula, avec une intensification notable depuis l'entrée en fonction de la présidente Dilma Rousseff.

Il a aussi été demandé à ce que le pays veille à assurer la protection des leaders indigènes et des défenseurs de l'environnement dont la vie est menacée. Lu en public, le témoignage bouleversant de Valdelice Veron, l'une des porte-paroles du peuple Guarani-Kaiowa, considéré comme l'ethnie indigène la plus martyrisée du Brésil, a provoqué une grande émotion. Emotion aussi à l'évocation du récent assassinat, le 1er décembre 2013, d'Ambrosio Vilhalva, cacique Guarani, et à celle de la mémoire de Chico Mendès, tombé sous les balles d'un assassin il y a 25 ans, le 15 décembre 1988, pour son combat en faveur de la préservation de la forêt amazonienne. Les meurtres d'indigènes et de défenseurs de la nature au Brésil n'ont jamais cessé depuis ce tragique événement. Une minute de silence a été observée en hommage aux indigènes et défenseurs de l'environnement assassinés.

Une transcription du témoignage de Valdelice Veron a été remis officiellement à un représentant de l'ambassade du Brésil, accompagné d'une lettre d'Antonia Melo (Movimento Xingu Vivo Para Sempre) rédigée spécialement pour l'occasion.

La remise du document de Xingu Vivo Pare Sempre était l'occasion de marquer le premier anniversaire de leur campagne Justica Já ("justice maintenant!"). A Paris, les personnes rassemblées ont fair leurs les revendications des riverains de Belo Monte, de leurs soutiens indigènes et des associations qui les défendent, demandant justice pour tous les assassinats (la majorité sont commandités par de grands propriétaires terriens), refusant la posture autocratique d'un gouvernement brésilien qui n'hésite pas à faire recours à des mesures de censure de la justice datant de la dictature militaire telle que la "suspenção de segurança" ("suspension de sécurité"), qui a par exemple cassé le jugement du 25 octobre 2013 invalidant la licence de construction du barrage de Belo Monte. En solidarité avec les organisations brésiliennes partenaires de cette journée d'action internationale 'Stop Belo Monte!', Planète Amazone souhaite que le pouvoir exécutif brésilien n'intervienne plus pour invalider les décisions judiciaires, dans le respect de la séparation des pouvoirs qui est l'appanage d'une démocratie.

Planète Amazone a enfin dévoilé en France un logo détourné de celui de la coupe du monde de football 2014, prélude à de prochaines campagnes de sensibilisations ciblant ce rendez-vous médiatique incontournable, précédé de nombreux scandales. On se souvient par exemple de l'expulsion violente, début 2013, de la communauté indigène de l''Aldeia Maracana' aux abords d'un nouveau stade à Rio de Janeiro. Les défenseurs de l'environnement estiment que pointer du doigt la Coupe du monde est un juste retour des choses puisque elle est conçue, avec les J.O. de Rio 2016, pour être la vitrine du Plan d'Accélération de Croissance (PAC) lancé sous la gouvernance Lula, ayant mené à la relance des projets de grands barrages en forêt Amazonie et donc à une intensification de la déforestation et des violations envers les peuples d'Amazonie.

 

SOUTIENS AU RASSEMBLEMENT 'STOP BELO MONTE!' DE PARIS, LE 10/12/2013 

Les personnalités et organismes ayant souhaité apporter leur soutien au relai français de la journée internationale d'action 'Stop Belo Monte!', organisé par Planète Amazone et des bénévoles de l'intitiative citoyenne européenne 'End Ecocide In Europe', l'ont fait sur la base d'un appel qui leur a été transmis. Vous pouvez le consulter ici



Soutiens politiques, de haut en bas et de gauche à droite :

Christiane Taubira
(ministre de la justice et garde ses sceaux), les députés Laurence Abeille (Val-de-Marne), Brigitte Allain (Dordogne), Isabelle Attard (Calvados), Danielle Auroi (Puy-de-Dôme), Denis Baupin (Paris, vice-président de l'Assemblée Nationale), Christophe Cavard (Gard), Sergio Coronado (français de l'étranger, Amérique du Sud et Caraïbes), Geneviève Gaillard (Deux-Sèvres), François-Michel Lambert (Bouches-du-Rhône), Noël Mamère (Gironde), Paul Molac (Morbihan), Jean-Louis Roumegas (Hérault), François de Rugy (Loire-Atlantique), les sénateurs Leïla Aïchi, Aline ArchimbaudJean Desessard et Joël Labbé, les députés européns Sandrine Bélier, Catherine Grèze, Corinne Lepage, Ulrike Lunacek (Autriche), et Eva Joly, ainsi que le conseiller général Jean-André Lasserre (Hauts-de-Seine)

Le rassemblement a aussi reçu le soutien des ONGs suivantes : Amazon Watch, France Libertés, ICRA InternationalSherpa, l'Observatoire des MultinationalesForça e Coragem, Intelligence Verte et du mouvement Idle No More France.


Enfin, des personnalités nous ont également soutenu : Bernard Lavilliers (chanteur), Jan Kounen (réalisateur), Pierre Richard (acteur) et Paul Watson (environnementaliste de l'ONG Sea Shepherd).


Mobilisation à Paris, le 10 décembre 2013 en soutien aux peuples indigènes et aux militants brésiliens engagés contre Belo Monte et les autres grands barrages qui menace la forêt - photo : Gert-Peter Bruch

 


'STOP BELO MONTE!' : les français se sont mobilisés dans toute la France

En France, la mobilisation pour la journée d'action internationale 'Stop Belo Monte!' ne s'est pas limitée aux deux rassemblements de Paris. Des dizaines de citoyens ont imprimé deux affichettes distinctes pour interpeller, d'une part, les entreprises européennes impliquées dans les grands barrages controversés en Amazonie et, de l'autre, le Brésil, sur la question des violations aux droits de l'homme.

Planète Amazone a reçu de nombreuses photos des quatre coins de la France, mais aussi de Belgique, de Suisse, d'AFrique du Sud... Certains ont posé devant l'ambassade ou le consulat brésilien le plus proche, d'autres devant l'antenne locale d'Alstom, GDF-Suez ou EDF, d'autres encore sur un terrain de football, en clin d'oeil à la prochaine Coupe du monde.

Une galerie photo publique a été créée sur la page Facebook de Planète Amazone. L'opération a sucoulevé un tel enthousiasme que ses instigateurs ont décidé de la poursuivre jusqu'à la finale de la Coupe du monde, le dimanche 13 juillet 2014

Accéder à la galerie

Kaleidoscope

 

(*) VITE! VOTEZ MAINTENANT POUR DONNER DES DROITS À LA PLANÈTE
(date limite 21 JANVIER 2014):

www.endecocide.eu

Date de l'article : 11/12/2013

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