Belo Monte :
pétition du Cacique Raoni

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44 ORGANISATIONS DENONCENT L'IMPLANTATION DE LA PLUS GRANDE MINE D'OR DU BRESIL DANS LE SILLAGE DE BELO MONTE

44 ORGANISATIONS DENONCENT L'IMPLANTATION DE LA PLUS GRANDE MINE D'OR DU BRESIL DANS LE SILLAGE DE BELO MONTE

Extrait de la vidéo "Belo Sun Não!"

Les organisations ci-dessous ont signé cette lettre pour exprimer leur opposition à l'approbation d'exploitation minière de la compagnie canadienne Belo Sun.

L'entreprise veut installer la plus grande mine d'or au Brésil à quelques mètres de la « Grande Boucle » du fleuve Xingu, exactement là où le fleuve a son débit d'eau considérablement réduit à la suite de la construction du barrage hydroélectrique de Belo Monte. Les communautés autochtones qui sont les plus directement touchées par le barrage vivent sur ce tronçon du Xingu, qui est également connu pour certaines espèces de poissons endémiques qui ne se reproduisent que là-bas.

Pour extraire l'or, le projet nécessitera l'utilisation d'énormes quantités de cyanure, un produit hautement toxique, et créera une montagne de déchets chimiquement actifs avec un volume équivalent à deux fois la taille du Mont du Pain de Sucre à Rio de Janeiro et qui restera une pollution permanente sur les rives du Xingu.

 

Grande Boucle du Xingu - Emplacement du projet Belo Sun et voies fluviales Indigènes
(Cliquer l'image pour voir en plus grand)

La Grande Boucle du Xingu

 

Le Secrétariat à l’Environnement de l'État du Pará (SEMA -PA) a déjà produit un rapport technique affirmant que le projet d'exploitation minière est viable du point de vue socio-environnemental.

Ce rapport a été réalisé sans étudier l'impact sur les peuples autochtones voisins, tout en ignorant le droit de ces peuples à être consultés sur le projet. L'étude d'impact environnemental (EIE) ne fournit aucun détail concernant l'interaction entre les impacts causés par le barrage hydroélectrique et la mine. La SEMA ignore également le risque élevé d'accidents : les déversements toxiques des bassins miniers sont fréquents, avec environ une rupture d'un barrage tous les huit mois dans le monde entier. La plupart de ces déversements se produit aux Etats-Unis, qui a recours à de la surveillance de haute technologie et a des politiques d'inspection rigides, absentes dans la région du Xingu.

 

En outre, après avoir procédé à l'étude de l'environnement, l'entreprise minière a doublé la taille du projet, sans autre analyse. Par conséquent, la présente évaluation de l'impact environnemental est totalement insuffisante pour soutenir une licence. En Septembre 2013, les procureurs fédéraux (MPF) ont identifié diverses irrégularités dans le processus d'autorisation et ont recommandé au SEMA de pas accorder une licence pour le projet.

 

L'agence fédérale de l'environnement IBAMA a officiellement approuvé Belo Monte tout en admettant qu'elle n'avait pas le temps d'analyser les impacts cumulatifs du projet, et a fini par repousser les études fondamentales socio-environnementales, en déterminant qu'une période de 6 années de tests est nécessaire, après la fin de la construction du barrage, pour observer si les effets causés par Belo Monte peuvent ou ne peuvent pas être endurés par les populations et l'écosystème de la région : les impacts du projet seront étudiés seulement après qu'ils auront été engendrés.

 

En d'autres termes, approuver le projet Belo Sun Mining serait ignorer l'énorme transformation dont Belo Monte est à l'origine sur l'environnement et sur la vie des populations locales, ce qui empêche une évaluation correcte des risques environnementaux de la mine, compte tenu de l'interaction imprévisible entre les deux méga-projets.

En outre, il n'est pas possible d'accepter que la promesse d'investissement dans des mesures d'atténuation permette de résoudre ces problèmes. Le gouvernement brésilien a promis que le barrage de Belo Monte serait un "exemple" de gestion des impacts environnementaux, mais ce que l'on voit aujourd'hui, c'est un manque total de cohérence entre les progrès de la construction du barrage par rapport à la conformité et aux conditions d'indemnisation et d'atténuation, efforts en vertu desquels la licence du barrage a été approuvée. Les « mesures préventives » et les programmes d'atténuation pour les peuples autochtones viennent juste d’être lancés, plus de deux ans après le début de la construction. A cause du barrage, les peuples autochtones et les communautés riveraines du Xingu ont déjà assisté à la perte de leur poisson, sans aucun geste de compensation équitable de la part la société propriétaire du barrage. Dans ce même contexte de violation des normes environnementales et de cooptation politique, la SEMA veut autoriser l'installation d'un méga-projet minier, sans même réaliser les études de base nécessaires.

 

Il n'est pas possible de permettre un autre acte de manquement au respect de la légalité socio-environnementale en Amazonie. Les intérêts privés des investisseurs de Belo Sun ne peuvent s’imposer devant la vie et la sécurité des populations traditionnelles et riveraines du Xingu ! 

 

En savoir plus ici http://isa.to/1eEWx1e (Br) et  ce lien (en).

Sur Twitter : #BeloSunNão #PareBeloSun #StopBeloSun

 

 

Signatures :

Brésil:

  1. Articulação dos Povos Indígenas do Brasil (APIB)
  2. Conselho Indigenista Misionário (CIMI)
  3. Greenpeace Brazil
  4. Grupo de Defesa da Amazônia (GDA)
  5. Instituto Socioambiental (ISA)
  6. Justiça Global
  7. Movimento Tapajós Vivo - Núcleo Santarém
  8. Movimento Salve o Juá<
  9. Movimento Xingu Vivo Para Sempre (MXVPS)
 10. Rede FAOR
 11. Sociedade Paraense de Defesa dos Direitos Humanos (SDDH)

Canada:

 12. Atlantic Regional Solidarity Network
 13. Blue Planet Project
 14. Canadian Union of Postal Workers
 15. Committee for Human Rights in Latin America (CDHAL) Montréal
 16. Common Frontiers
 17. Council of Canadians
 18. Elizabeth May, O.C, MP (Leader, Green Party of Canada)
 19. MiningWatch Canada
 20. Mining Injustice Solidarity Network
 21. Mining Justice Alliance
 22. Polaris Institute
 23. Project of Heart
 24. Sierra Club Canada
 25. Sierra Club Chinook Group

Europe:

 26. Banktrack, Netherlands
 27. Berne Declaration, Switzerland
 28. DKA Áustria, Austria
 29. ECA Watch, Austria
 30. FDCL, Germany
 31. GegenStrömung/CounterCurrent, Germany
 32. International Work Group for Indigenous People, Denmark
 33. KoBra – Kooperation Brasilien e.V., Germany
 34. Les Amis de la Terre, France
 35. Planète Amazone, France
 36. POEMA e.V. Stuttgart - Armut und Umwelt in Amazonien, Germany
 37. Society of Threatened Peoples, Switzerland
 38. Survival International, UK
 39. Urgewald, Germany

International:

 40. Interamerican Association for Environmental Defense (AIDA)

United States:

 41. Amazon Watch
 42. International Accountability Project
 43. International Rivers
 44. Rainforest Action Network

Date de l'article : 04/11/2013

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