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La compagnie française fournira les turbines du barrage de Belo Monte

ALSTOM A DONNÉ DES POTS DE VIN POUR ETRE PAYÉ PAR ELECTRONORTE

L'ingénieur Osvaldo Panzarini, un employé de Alstom qui a été arrêté par la police en 2006, a expliqué que l'entreprise a payé 3% des 42 millions pour pouvoir recevoir ce que Eletronorte lui devait. Cela correspond à une valeur de 1,26 millions de reais.

Le cas de supposés dessous de table de la part d'Alstom à des employés d'une entreprise liée au gouvernement du président d'alors, Lula (PT), a été révélé par la Folha de São Paulo en mai 2008. La multinationale française opère dans deux secteurs au Brésil : transport et énergie. La division de transport est l'objet d'une enquête depuis que la Siemens a accusé la multinationale d'intégrer un groupe d'entreprises qui se mettaient d'accord pour répondre aux appels d'offre du métro et de la CPTM (Compagnie Paulista de Transport Métroviaire) à São Paulo.

Accord par téléphone

Le texte de la Veja cite une conversation téléphonique et une déposition dans lesquelles l'ingénieur fait mention de la négociation faite pour baisser le pourcentage du pot de vin de 5% à 3%.

Selon l'employé, la commission initiale demandée par les lobbistes était de 10% "à titre d'aide pour le reçu de valeurs". Cependant Alstom a considéré ce pourcentage beaucoup trop élevé.

Selon lui, l'objectif du pot de vin était que les fonctionnaires publics autorisent le paiement. Ces fonctionnaires auraient été liés à des directeurs d'Eletronorte indiqués par Raupp, conformément à l'enquête policière de l'époque.

La police fédérale a effectué une opération d'apréhension dans le cabinet du sénateur à l'époque.

José Roberto Parquier, un conseiller du sénateur, a été apréhendé en possession de tableaux avec des noms et des valeurs. Raupp a licencié son conseiller peu après cette opération.

Y figurent les noms de Raupp et Beto, le surnom du conseiller, en face de la valeur de 498.333,33 reais pour chacun d'eux.

Est également cité le nom "Ademar"  face à une valeur identique. La police fédérale dit qu'il s'agit de Ademar Palocci, le frère du ministre Antonio Palocci et directeur de la planification et ingéniérie de Eletronorte. Il occupe toujours ce poste.

Le document saisi par la police avec des notes manuscrites indique une valeur totale de 3,1 millions, qui auraient été répartis par un groupe de dix personnes.

Alstom demandait le paiement de deux turbines qui avaient été fournies pour l'usine de Tucurui et qui avaient présenté des problèmes. 

L'enquête de la police fédérale n'a pas abouti. Le commissaire qui conduisait le dossier, l'actuel député fédéral Fernando Francischini, leader du parti Solidariedade à la chambre des députés, dit qu'il va utiliser ce matériel pour demander l'instauration d'une commission parlementaire d'enquête.

Le sénateur Raupp a expliqué à la Veja que son nom a été utilisé par des malfaiteurs qui n'ont aucune relation avec les commissions. Ademar Palocci n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

Alstom affirme collaborer à l'enquête et être contre toute pratique illicite.

© valor.com.br - traduit du portugais par Chico Libri : article original