Belo Monte :
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Unité des opposants à Belo Monte : la lettre de soutien de la Ligue Ouvrière aux occupants indigènes du chantier

Unité des opposants à Belo Monte : la lettre de soutien de la Ligue Ouvrière aux occupants indigènes du chantier

Campagne de l'ethnie Munduruku pour exiger la consultation des peuples indigènes pour les projets de grands barrages sur le fleuve Xingu.

Le complexe de barrages de Belo Monte, dont le chantier est actuellement bloqué par une action indigène, est un projet polémique à bien des égards. Les derniers événements ont souligné la focalisation générale des détracteurs du gigantesque ouvrage sur l'axe de la violation des droits des peuples indigènes, ceux-ci ne sont pourtant pas les seuls à être lésés. La différence c'est qu'aujourd'hui tous sont en train de se rassembler autour des occupants. La Ligue Ouvrière, loin de la problématique strictement indigène, exprime à son tour son soutien aux meneurs de l'action et appelle les ouvriers "à se solidariser avec nos frères Munduruku, Xipaya, Kayapó, Arara et Tupinambá, et se joindre à eux pour exiger la paralysie totale de Belo Monte." 

Avec l'association de la lutte ouvrière et de la lutte indigène, revient la question, un peu oubliée ces derniers temps, de la pertinence d'un modèle de développement qui piétine les plus faibles et favorise les puissants. Le grand nombre de lettres de soutien aux résistants de Belo Monte, venues de toutes les régions du pays, indigènes et non indigènes, semble ouvrir le champs d'une dynamique de l'union des populations opprimées.

 

lettre de soutien de la Ligue Ouvrière aux occupants indigènes
du chantier de Belo Monte 

La Ligue Ouvrière manifeste son soutien intégral aux peuples Munduruku, Xipaya, Kayapó, Arara et Tupinambá qui occupent le chantier de l’usine de Belo Monte. 
Nous manifestons notre solidarité à tous les peuples indigènes des régions des fleuves Xingu, Teles Pires, Tapajós, Madeira ainsi que des autres régions où ils sont cruellement affectés par la destruction de leurs terres, de leur eau, de leurs forêts.
Nous dénonçons ces chantiers arbitraires qui sont la scène de destruction sociale, environnementale et qui maintiennent les ouvriers captifs et victimes d'oppression, d’humiliations de toutes sortes de non-respect de la législation du travail, de mutilations et de morts par accidents du travail et de la violence policière. Un grand nombre de travailleurs sont recrutés pour ces chantiers dans leurs régions pauvres et distantes puis sont utilisés, sous la pression des entreprises et du gouvernement, pour construire des projets inutiles pour le peuple brésilien et pour les peuples originaires. Des projets qui ne servent que les intérêts des grands groupes économiques et les entreprises qui les ont planifiés afin de mettre en place les conditions pour pratiquer le vol des richesses du pays (dans ces régions, il existe de grands gisements d’or, de diamants et d’autres minerais rares).
Nous dénonçons ce gouvernement au service de l’impérialisme, de la grande bourgeoisie et du latifundio qui implante une politique de massacre contre les peuples indigènes et les travailleurs. Nous dénonçons la politique du gouvernement qui insiste à ne pas prendre en considération les justes revendications des peuples indigènes, à ne pas négocier et à envoyer la police fédérale, la force nationale, l’ABIN (Agence Brésilienne d’Intelligence – services secrets brésiliens – NDT) ou autres forces de répression contre les légitimes propriétaires des terres de la région et pour réprimer les grèves légitimes des ouvriers. Nous dénonçons la coupure de l’approvisionnement en eau et en électricité des installations que les indigènes occupent ainsi que les provocations de la force nationale et des autres troupes répressives du gouvernement. 
Nous exhortons les ouvriers des chantiers de Belo Monte, qui ont entrepris tant de luttes et de paralysies du chantier en raison des mauvaises conditions de travail et des bas salaires, à se solidariser avec nos frères Munduruku, Xipaya, Kayapó, Arara et Tupinambá, et se joindre à eux pour exiger la paraiysie totale de Belo Monte et l’exécution de projets qui répondent réellement aux besoins des peuples du Brésil.
Nous exigeons la fin de la répression et la punition du commissaire Antônio Carlos Morel Sanches et d’autres policiers fédéraux coupables du lâche assassinat de l’Indien Adenilson Munduruku, dans le village Teles Pires. Nous exigeons qu’au lieu de réprimer et d’assassiner pour imposer les constructions de centrales hydro-électriques, le gouvernement garantisse les droits des peuples indigènes à l’éducation, la santé parmi d’autres nécessités.
Nous exigeons que la présidente Dilma Rousseff dialogue avec les peuples indigènes et qu’elle arrête immédiatement ces projets inutiles de l’usine de Belo Monte et des usines sur les fleuves Teles Pires et Tapajós. La dommages environnementaux et sociaux générés par les usines sur le fleuve Madeira (Jirau et Santo Antônio) sont des exemples du niveau de destruction provoqué par ces projets mal planifiés ainsi que des préjudices inutiles qui en résultent. Les milliards qui sont gaspillées à Belo Monte et autres projets du PAC (Programme d’Accélération de la Croissance) doivent être appliqués dans les domaines prioritaires de la santé, l’éducation, l’habitation, les transports et les infrastructures pour le peuple plutôt que pour répondre aux intérêts de grands groupes économiques.
São Paulo, le 28 mai 2013.
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source : http://ocupacaobelomonte.wordpress.com/2013/05/28/todo-apoio-a-justa-ocupacao-de-belo-monte-pelos-povos-indigenas/

La Ligue Ouvrière manifeste son soutien intégral aux peuples Munduruku, Xipaya, Kayapó, Arara et Tupinambá qui occupent le chantier de l’usine de Belo Monte. 

Nous manifestons notre solidarité à tous les peuples indigènes des régions des fleuves Xingu, Teles Pires, Tapajós, Madeira ainsi que des autres régions où ils sont cruellement affectés par la destruction de leurs terres, de leur eau, de leurs forêts.

Nous dénonçons ces chantiers arbitraires qui sont la scène de destruction sociale, environnementale et qui maintiennent les ouvriers captifs et victimes d'oppression, d’humiliations de toutes sortes de non-respect de la législation du travail, de mutilations et de morts par accidents du travail et de la violence policière. Un grand nombre de travailleurs sont recrutés pour ces chantiers dans leurs régions pauvres et distantes puis sont utilisés, sous la pression des entreprises et du gouvernement, pour construire des projets inutiles pour le peuple brésilien et pour les peuples originaires. Des projets qui ne servent que les intérêts des grands groupes économiques et les entreprises qui les ont planifiés afin de mettre en place les conditions pour pratiquer le vol des richesses du pays (dans ces régions, il existe de grands gisements d’or, de diamants et d’autres minerais rares).

Nous dénonçons ce gouvernement au service de l’impérialisme, de la grande bourgeoisie et du latifundio qui implante une politique de massacre contre les peuples indigènes et les travailleurs. Nous dénonçons la politique du gouvernement qui insiste à ne pas prendre en considération les justes revendications des peuples indigènes, à ne pas négocier et à envoyer la police fédérale, la force nationale, l’ABIN (Agence Brésilienne d’Intelligence – services secrets brésiliens – NDT) ou autres forces de répression contre les légitimes propriétaires des terres de la région et pour réprimer les grèves légitimes des ouvriers. Nous dénonçons la coupure de l’approvisionnement en eau et en électricité des installations que les indigènes occupent ainsi que les provocations de la force nationale et des autres troupes répressives du gouvernement. 

Nous exhortons les ouvriers des chantiers de Belo Monte, qui ont entrepris tant de luttes et de paralysies du chantier en raison des mauvaises conditions de travail et des bas salaires, à se solidariser avec nos frères Munduruku, Xipaya, Kayapó, Arara et Tupinambá, et se joindre à eux pour exiger la paraiysie totale de Belo Monte et l’exécution de projets qui répondent réellement aux besoins des peuples du Brésil.

Nous exigeons la fin de la répression et la punition du commissaire Antônio Carlos Morel Sanches et d’autres policiers fédéraux coupables du lâche assassinat de l’Indien Adenilson Munduruku, dans le village Teles Pires. Nous exigeons qu’au lieu de réprimer et d’assassiner pour imposer les constructions de centrales hydro-électriques, le gouvernement garantisse les droits des peuples indigènes à l’éducation, la santé parmi d’autres nécessités.

Nous exigeons que la présidente Dilma Rousseff dialogue avec les peuples indigènes et qu’elle arrête immédiatement ces projets inutiles de l’usine de Belo Monte et des usines sur les fleuves Teles Pires et Tapajós. La dommages environnementaux et sociaux générés par les usines sur le fleuve Madeira (Jirau et Santo Antônio) sont des exemples du niveau de destruction provoqué par ces projets mal planifiés ainsi que des préjudices inutiles qui en résultent. Les milliards qui sont gaspillées à Belo Monte et autres projets du PAC (Programme d’Accélération de la Croissance) doivent être appliqués dans les domaines prioritaires de la santé, l’éducation, l’habitation, les transports et les infrastructures pour le peuple plutôt que pour répondre aux intérêts de grands groupes économiques.
São Paulo, le 28 mai 2013.

Source : http://ocupacaobelomonte.wordpress.com/2013/05/28/todo-apoio-a-justa-ocupacao-de-belo-monte-pelos-povos-indigenas/


 

- introduction et traduction par Chico Libri -

Date de l'article : 03/06/2013

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