Belo Monte :
pétition du Cacique Raoni

A ce jour 502905 signatures.

Vérifier la validité de votre signature




Actualités

Les Indiens quittent la fazenda après la journée de confrontation avec la police dans le Mato Grosso do Sul

Scandaleux : un Indien Terena est assassiné au Brésil par la police lors d’une action à Sidrolândia pour récupérer les terres de son peuple

Scandaleux : un Indien Terena est assassiné au Brésil par la police lors d’une action à Sidrolândia pour récupérer les terres de son peuple

Source : g1.globo.com
Selon la Police Fédérale, 17 indigènes ont été arrêtés lors d’une action à Sidrolândia. Un Indien est mort après la confrontation avec des policiers dans la propriété. Les indigènes de l’éthnie Terena ont quitté, dans l’après midi du jeudi 30 mai, la fazenda qu’ils occupaient depuis le 15 mai à Sidrolândia, à 70 km de Campo Grande. L’information a été confirmée par la superintendance de la Police Fédérale au Mato Grosso do Sul et par le coordinateur local de la Fondation Nationale de l’Indien (Funai), Jorge Antônio das Neves.

Ce jeudi, un Indien de 36 ans, Oziel Gabriel, est mort après la confrontation entre les Terena et les policiers envoyés sur les lieux pour faire appliquer le mandat de réintégration de possession. Il a été atteint par un tir.

Selon le coordinateur de la Funai à Sidrolândia, 17 indigènes ont été arrêtés et seront interrogés par la Police Fédérale de Campo Grande. Selon la police, du matériel a aussi été apréhendé pour être analysé.

Toujours selon Neves, bien qu’ils aient quitté la fazenda, les Terena n’ont pas quitté les abord de la zone. Il a affirmé à G1 qu’il va suivre la situation des Indiens arrêtés par la Police Fédérale.

Réintégration de possession

La Police Fédérale a confirmé que les agents utilisaient des armes chargées avec des munitions létales lors de la réintégration de possession d’une fazenda occupée à Sidrolândia. Le superintendant de la Police Fédérale du Mato Grosso do Sul, Edgar Paulo Marcon, a affirmé à G1 que l’effectif a été reçu de manière hostile et a réagi après avoir subi des représailles.  

Sidrolândia - ATUALIZADA (Foto: Editoria de Arte/G1)

Selon la Police Fédérale, les policiers ont essayé de négocier avec les Terena sur la route d’accès à la fazenda. Comme aucune avancée n’était possible, les policiers ont informé qu’ils appliqueraient la décision judiciaire et reviendraient. Toujours selon Marcon, depuis l’entrée de la fazenda, les policiers ont vu le siège de la fazenda prendre feu et ont été violemment reçus par les indigènes ce qui les a obligé à réagir. Quant à eux, les représentants indigènes ont expliqué avoir été surpris par les équipes de la police.

Le gouvernement du Mato Grosso do Sul a affirmé, dans un communiqué divulgué le jeudi 30 mai, que la Police Militaire « n’utilise pas d’armes létales » dans la réintégration de possession d’une fazenda occupée à Sidrolândia.

L’ambiance dans la zone est belliqueuse. Les policiers militaires de la Compagnie Indépendante de Gestion de Crises et Opérations Spéciales (Cigcoe) utilisent des balles de caoutchouc et des grenades à effet moral pour essayer de contrôler et de retirer les indiens du local, ces derniers étant armés de lances et jetant des pierres.

En occupant la fazenda Buriti, les Indiens sont aussi entrés dans trois autres propriétés - Santa Helena, Querência et Cambará – mais ils n’y sont pas restés. L’hôpital Elmíria Silvério Barbosa, à Sidrolândia, a confirmé la mort d’un indigène et le transfert de l’un des blessés à la Santa Casa de Campo Grande. Trois autres indigènes sont toujours hospitalisés à Sidrolândia.

 

Le conflit

La fazenda Buriti a été la première à être occupée, le 15 mai, et la seule qui soit encore occupée par des indigènes. Les Terena ont pénétré dans trois autres propriétés qu'ils ont quitté depuis. Un mandat de réintégration de possession de la fazenda Buriti a été émis par la Justice le jour même de l’occupation, mais avait été suspendu le 20 mai en raison d’une réunion de conciliation qui était prévue pour le mercredi 29 mai.

Selon la Funai, les indigènes revendiquent plus de rapidité dans les processus de démarcation des terres et ne veulent pas quitter les lieux.

 

Aucun accord

Des indigènes et des producteurs agricoles se sont réunis dans une audience de conciliation le 29 mai, mais ils ne sont arrivés à aucun accord. La Justice a alors déterminé que la libération du lieu soit immédiate.

Ronaldo José da Silva, juge substitut de la 1º cour Fédérale de Campo Grande, a affirmé que la réunion avait été « infructueuse », stipulé une amende journalière de 10 mille reais (environ 4 000 euro –NDT) pour chaque personne qui empècherait la réintégration de possession et déterminé que la Funai communiquerait cette décision aux indigènes.

Jeudi 30 mai 2013, la douleur du fils d'Oziel Gabriel, qui vient d'apprendre l'assassinat de son père par les forces de Police.


 

 

Dispute judiciaire

La Terre Indigène Buriti a été reconnue en 2010 par le ministre de la Justice comme étant une possession permanente des Indiens de l’éthnie Terena. La zone située entre Dois Irmãos do Buriti et Sidrolândia, a été délimité et une ordonnance publiée dans le Journal Officiel de l’Union l’a déclarée avec une superficie de 17.200 hectares.

Après cette déclaration, le processus se poursuit à la Casa Civil pour être homologuée par la présidence de la république, ce qui n’a pas encore été fait. Pendant neuf ans, les communautés indigènes avaient attendu la publication de l’ordonnance déclaratoire. Le rapport d’indentification de la zone a été approuvé en 2001 par la présidence de la Funai, mais des décisions judiciaires ont suspendu le cours du processus de démarcation.

En 2004, la Justice Fédérale a déclaré, en première instance, que les terres appartenaient aux producteurs ruraux. La Funai et le Ministère Public ont fait appel, et en 2006 le Tribunal Régional Fédéral de la 3º Région (TRF-3) a modifié la décision précédente et a déclaré las zone comme étant d’occupation traditionelle indigène.

Cependant, les producteurs ruraux ont contesté la décision et ont obtenu gain de cause en juin 2012. 

 


© g1.globo.com / traduction Chico Libri : article original

Date de l'article : 31/05/2013

Retour