Belo Monte :
pétition du Cacique Raoni

A ce jour 502905 signatures.

Vérifier la validité de votre signature




Actualités

Forêt amazonienne en danger : l’extraction de gaz s’amplifie au Pérou malgré un décret et menace des tribus isolées

Forêt amazonienne en danger : l’extraction de gaz s’amplifie au Pérou malgré un décret et menace des tribus isolées

© Survival

En 2003 un décret, signé par le gouvernement et les entreprises présentes sur le site de Camisea, interdisait toute expansion de l’exploitation de gaz. Dans les jours à venir le gouvernement devrait faire fi de cette décision, mettant en péril les tribus autochtones, dont certaines totalement isolées. 

Une vingtaine de personnes se sont réunis à Londres le 23 avril dernier dans le but d’envoyer une lettre signée par plus de 120 000 personnes au président péruvien, Ollanta Humada. Le but ? Demander l’arrêt de l’expansion de l’exploitation de gaz à Camisea, au sud-est du Pérou.

Un consortium mené par deux entreprises argentines (Tecpetrol et Pluspetrol), ainsi que quatre autres entreprises internationales, projette de mener des essais sismiques et de forer une vingtaine de puits dans la forêt amazonienne. Des ambitions qui pourraient s’avérer fatales pour les tribus autochtones. « Ces peuples indigènes sont les plus vulnérables du monde actuellement. Ils ne sont pas immunisés contre les maladies communes. De fait le moindre contact pour eux peut s’avérer fatal » raconte Rebecca Spooner de Survival International, l’ONG organisatrice de la manifestation à Londres. D’après elle, durant les années 80, quand s’est organisée la première phase d’exploration du projet « la moitié de la tribu Nahua a disparu ». « Aux maladies s’ajoutent les perturbations pour la faune et la flore dont dépendent les tribus, la pollution des eaux et de l’air principalement. »

Une lettre datée de mars 2013 envoyée par l’ONU au gouvernement péruvien abonde en ce sens précisant que l’expansion du projet à Camisea « menace la survie physique et culturelle des peuples indigènes vivant-là. »

Ajoutant que ledit projet toucherait le cœur de la réserve Nahua-Nanti, créée pour protéger la terre et la vie des autochtones, dont certains vivent en « isolement volontaire » ou « en contact initial » avec la société nationale.

Rappelons que le 16 janvier dernier, le gouvernement péruvien a ratifié une amende exigeant 29 millions de soles (plus de 8 millions d’euros) à l’entreprise Pluspetrol, qui dirige le consortium à Camisea, pour manquement aux obligations écologiques dans la réserve amazonienne de Pacaya Samiria au nord-est du Pérou.


- par Hugo Maltese

Date de l'article : 02/05/2013

Retour