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L'Equateur sacrifie la forêt amazonienne aux entreprises pétrolières chinoises

L'Equateur sacrifie la forêt amazonienne aux entreprises pétrolières chinoises

© thinkstock.

Source : 7sur7.be
Les groupes autochtones d'Equateur affirment qu'ils n'ont pas donné leur accord aux projets pétroliers pour lesquels les politiciens du pays viennent de lancer un appel d'offres à Pékin. L'Équateur envisage de mettre aux enchères plus de trois millions d'hectares de la forêt amazonienne au profit des compagnies pétrolières chinoises.

Lundi, à Pékin, un groupe de politiciens équatoriens ont lancé un appel d'offres aux représentants des compagnies pétrolières chinoises. "L'Equateur est prêt à établir une relation de bénéfice mutuel, une relation gagnant-gagnant avec la Chine", a déclaré l'ambassadeur de l'Équateur en Chine. Une décision qui scandalise les indigènes du pays.

Ceux-ci revendiquent leur droit territorial rappelant qu'ils n'ont pas consenti à ces projets pétroliers, qui seraient catastrophiques pour l'environnement et menaceraient leur mode de vie traditionnel. "Nous exigeons que les compagnies pétrolières publiques et privées à travers le monde refusent de participer à cet appel d'offres qui viole les droits de sept nationalités indigènes en imposant des projets pétroliers dans leurs territoires ancestraux", ont écrit sept associations autochtones dans une lettre ouverte.

Ce à quoi a répondu le secrétaire d'Etat Andrés Donoso Fabara: "La loi nous autorise à entrer dans ces régions, s'il le faut par la force, afin d'y développer des activités, même si les indigènes y sont opposés". Et d'ajouter: "Ce n'est cependant pas notre politique". "Nous sommes à la recherche d'investisseurs internationaux et pas seulement en Chine".

Dette abyssale
Pourtant, certains affirment que cet appel d'offres lancé en Chine vise à renflouer les caisses de l'Etat, la dette nationale atteignant des profondeurs abyssales. La Chine a d'ailleurs déjà commencé à prêter des milliards à l'Equateur depuis 2009, en échange de livraisons de pétrole. Plus récemment, la Chine a financé deux des plus grands projets d'infrastructures hydroélectriques du pays. Et l'Equateur pourrait bientôt construire une raffinerie de pétrole - d'un coût de 12,5 milliards de dollars - grâce aux financements chinois.

Préserver le patrimoine et la biodiversité
"Je crois comprendre que cette décision ne concerne plus vraiment la dette nationale, mais bien le fait que les Equatoriens sont devenus tellement dépendants de la Chine pour financer leur développement qu'ils sont prêts à faire des compromis dans d'autres domaines tels que les réglementations sociales et environnementales", a déclaré Adam Zuckerman, militant des droits de l'homme et de l'environnement pour Amazon Watch.

En juillet dernier, la Cour interaméricaine des droits de l'homme a interdit l'exploitation pétrolière dans le Sarayaku, un territoire de la forêt tropicale situé dans le sud de l'Equateur, qui n'est accessible que par avion et en canot, afin de préserver son riche patrimoine culturel et sa biodiversité. Le tribunal a également ordonné aux gouvernements d'obtenir "le consentement libre, préalable et éclairé" des groupes autochtones avant d'autoriser des activités pétrolières sur leur territoire.

"Ce que le gouvernement affirme aujourd'hui aux investisseurs étrangers n'est pas vrai, ils ne nous ont pas consultés et nous sommes ici pour dire aux grands investisseurs qu'ils n'ont pas notre autorisation pour exploiter notre terre", a déclaré Narcisa Mashienta, chef de file des femmes du peuple Shuar.


© 7sur7.be - par Caroline Albert : article original

Date de l'article : 27/03/2013

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