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Brésil, Etat du Pará - La mine d'or de la Serra Pelada va rouvrir en 2013

Dans les années 1980, la mine d'or à ciel ouvert de la Serra Pelada était un véritable enfer sur Terre. Ils furent jusqu'à près de 80 000 garimperos (chercheurs d'or) à y creuser le sol, qui s'ouvrit comme une balafre immense dans la jungle, avec pour conséquence de terribles dégats environnementaux et humanitaires. Dans le cratère ainsi formé, les clandestins mourraient par centaines, ensevelis, étouffés dans la glaise ou assassinés pour leur maigre butin. La mine fut fermée en 1992 et la concession rendue à l'entreprise Vale, après dédommagement.

Alors qu'une nouvelle fièvre de l'or s'annonce près du barrage de Belo Monte (projet Volta Grande de la compagnie canadienne Belo Sun Mining), la société Colossus vient d'annoncer la mise en activité prochaine d'une nouvelle mine sur le site de la Serra Pelada. Tout cela est détaillé dans le texte d'un article du journal Folha do Pará que nous vous proposons ci-après.

La mine d'or la Serra Pelada va rouvrir en 2013

Source : Folha do Pará

Brésil, Etat du Para - La mine d'or la Serra Pelada va rouvrir en 2013. L'entrée en production de la nouvelle mine d'or du site aura lieu à la mi-2013, avec un  processus mécanisé - et sans la célèbre figure du garimpero (chercheur d'or), qui, en ces temps nouveaux est juste un partenaire à risque - sous l'égide de la COOMIGASP (Coopérative Mista des prospecteurs de la Serra Pelada). Jusqu'au début des opérations, la SPCDM (Société d'Exploitation Minérale de la Serra Pelada), une société créée par Colossus Minerals et la coopérative ont déjà investi quelque 150 millions d'euros, selon une communication officielle.

La confirmation de la période de début de production est venue d'un ingénieur des mines et président de SPCDM, Paulo de Tarso Serpa Fagundes. " Les travaux ont débuté à la mi-2010 et la date de début de la production commerciale de la mine Serra Pelada est prévu pour 2013, comme l'indique la société sur son site coopératif », a déclaré Paulo de Tarso cette semaine le journal O Liberal, notant que la compagnie n'a jamais annoncé une autre date pour la mise en activité de la nouvelle mine et que le début des travaux se produira avant l'échéance internationalement reconnue comme standard de mise en place pour des mines d'or de cette taille.

La nouvelle a été comme une vraie douche froide sur les attentes de milliers de prospecteurs qui avaient établis la certitude de pouvoir commencer leur activité cette année. La semaine dernière, l'Association nationale des prospecteurs (Agasp Brasil), a formulé des allégations graves contre la société Colossus, en disant qu'elle aurait utilisé des témoignages et rapporté les données définitives des enquêtes indiquant l'existence de 19 tonnes d'or dans la mine, pour s'emparer d'environ 900 millions $ à la Bourse de Toronto, au Canada.

Selon Agasp Brésil, Colossus en aurait utilisé moins de 10% sur la nouvelle mine. Par ailleurs, Paulo de Tarso a ajouté qu'il ne souhaitait pas polémiquer avec Agasp Brasil et ses dirigeants, affirmant que la Colossus n'avait réuni jusqu'à présent que 250 millions de dollars. " De ce montant, 130 millions ont été affectés au projet et à l'achat de propriétés, 20 millions d'euros à l'exploration et les 100 autres millions iront à la fin du projet », at-il précisé.

Selon la Colossus, la production de la mine est estimée à 30 tonnes d'or, de platine et de palladium. La direction de la compagnie avance que, conformément au contrat signé entre les parties, le pourcentage revenant aux 38 000 mineurs affiliés à COOMIGASP est de 25% de l'exploitation, les 75% restant revenant à la Colossus.

La superficie du terrain sur lequel la nouvelle mine souterraine est en cours d'installation est d'une centaine d'hectares. Au total, le COOMIGASP détient trois zones d'exploration dans le district de la Serra Pelada, pour un total de 1.089 hectares. En outre, le site est déjà transformé en nouvelle mine grâce à un partenariat avec la Colossus ; la coopérative a encore deux autres zones, l'une de 123 hectares et l'autre de 700, dont l'exploitation seront définis dans l'avenir, tout comme la participation des mineurs.
(avec les informations ORM)

© Folha do Pará - traduit du portugais par Gert-Peter Bruch : lien vers l'article original