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Un employé de Belo Monte pris en flagrant délit d'espionnage pour l'ABIN (Agence Brésilienne d’Intelligence) pendant une réunion de Xingu Vivo

Un employé de Belo Monte pris en flagrant délit d'espionnage pour l'ABIN (Agence Brésilienne d’Intelligence) pendant une réunion de Xingu Vivo

Source : Xingu Vivo Para Sempre
Dans la matinée du dimanche 24 février 2013, alors qu’il terminait sa plannification annuelle à Altamira (PA), le Mouvement Xingu Vivo para Sempre a remarqué qu’un des participants, Antonio, récemment intégré au mouvement, était en train d’enregistrer la réunion à l’aide d’un stylo espion.

L’avocat de Xingu Vivo, Marco Apolo Santana Leão, a trouvé dans cet équipement des fichiers audio de dialogues de la réunion, ainsi que des instructions sur l’utilisation de l’appareil. Antonio a tout d’abord nié toute mauvaise intention, mais il a ensuite avoué son activité d’espion au service du Consortium Constructeur de Belo Monte (CCBM), responsable du chantier de l’usine, afin d’obtenir des informations sur les représentants du mouvement et sur ses activités dans une déposition filmée.
 
Spontanément, Antonio a relaté les faits. Selon lui, après avoir été licencié par le CCBM dans le courant du deuxième semestre de 2012, il a été réadmis en octobre en tant que surveillant et a reçu la proposition de travailler comme agent infiltré, tout d’abord sur le chantier pour repérer les leaders ouvriers qui pourraient organiser des grèves.
 
Suite à ce travail, cinq accusés d’avoir commandé la dernière révolte des ouvriers du chantier ont été arrêtés en novembre. Son travail a permis au CCBM de licencier environ 80 ouvriers.
 
En décembre, selon sa déposition, il a commencé à espionner Xingu Vivo, où il s’est infiltré grâce à l’amitié entre sa famille et la coordinatrice du mouvement, Antonia Melo. Depuis, il assistait aux réunions,  regroupait des informations sur les participants du mouvement, et envoyait des photos et des rapports à l’employé du CCBM Peter Tavares.
 
C’est Tavares qui, selon Antonio, lui a donné le stylo espion pour enregistrer les discussions sur la planification du Mouvement Xingu Vivo para Sempre. Il a également expliqué que ce matériel serait analysé par les services de sécurité du CCBM qui bénéficieraient de la participation de la ABIN (Agence Brésilienne d’Intelligence – services secrets brésiliens)  par l’intermédiaire d’un agent qui devrait arriver à Altamira cette semaine.
 
Après avoir été filmé Antonio a demandé à parler à l’ensemble des participants de  la rencontre de Xingu Vivo pour relater ses activités d’espion et pour demander des excuses. Il a promis de dénoncer publiquement le CCBM.
 
Puis il a demandé à l’avocat et à l’attaché de presse du mouvement de l’accompagner jusqu’à chez lui où il désirait discuter avec sa femme sur la situation. À son domicile, il a présenté les documents qui prouvent son embauche par l’entreprise afin qu’ils soient photographiés.
 
Cependant, un peu plus tard, l’épouse d’Antonio a communiqué à l’avocat du mouvement qu’il avait changé d’avis et qu’il ne se présenterait pas au Ministère Public Fédéral comme cela avait été prévu. Il a aussi envoyé un message menaçant à l’un des membres de Xingu :   « Vous m’avez menacé, vous m’avez obligé à entrer dans la voiture, vous avez envahi ma maison sans mandat. C’est un crime. Je vais tous vous poursuivre en justice. Ma fille mineure et ma femme sont mes témoins. J’ai subi des préjudices moraux  et des violences physiques. Vous allez regretter ce que vous m’avez fait. »
 
En raison de son refus de coopérer et d’assumer son crime, et principalement en raison des menaces, le mouvement Xingu Vivo para Sempre a pris la décision de divulguer la déposition filmée en vidéo.
 
Malgré l’attitude criminelle d’Antonio en s’infiltrant au sein du mouvement, et de sa responsabilité dans les faits, le Mouvement Xingu Vivo para Sempre considère que le principal criminel dans ce cas est le CCBM qui a utilisé son pouvoir coercitif et financier pour transformer un de ses employés en  délateur.
 
Nous dénonçons également que ces pratiques sont de la responsabilité du gouvernement fédéral, principal actionnaire de Belo Monte. Mais le plus éxécrable est la collaboration de la ABIN dans un acte d’espionnage. 
 
Le Mouvement Xingu Vivo para Sempre, lésé dans ses droits constitutionnels et dans sa privacité, accuse directement le gouvernement et le Consortium Constructeur de Belo Monte de ces crimes, et exige des pouvoirs publics que les mesures nécessaires soient prises. Il est inadmissibles que de telles pratiques existent dans un état démocratique de droit. Nous exigeons la justice !


© Xingu Vivo Para Sempre - traduit par Chico Libri

Date de l'article : 25/02/2013

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