Belo Monte :
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Cacique Raoni : « Ils n’ont aucun respect pour les indigènes »

Cacique Raoni : « Ils n’ont aucun respect pour les indigènes »

Le Cacique Raoni avec les eurodéputées Catherine Grèze et Corine Lepage, Strasbourg, le 11/12/2012 © Gert-Peter Bruch

Source : europeecologie.eu
A l’occasion de sa dernière visite en Europe, le Cacique Raoni s’est rendu au Parlement européen de Strasbourg. Il a décrit à Catherine Grèze et Eva Joly, eurodéputées EELV, les ravages de la déforestation dans l’Amazonie qui abrite son peuple. « Il faut encore un peu de forêt pour qu’on puisse respirer, pour se protéger de la chaleur et du réchauffement climatique. » Entretien vidéo.

Raoni est l’un des grands chefs du peuple des Kayapos vivant au cœur d’une réserve protégée sur le territoire du Brésil. Depuis des décennies, il incarne la tragédie des peuples autochtones, tellement fragiles face à l’accaparement de leurs terres, la destruction des ressources naturelles et de leur cadre de vie. « C’est la dernière fois que je viens en Europe, prévient-il, je vais désormais rester chez moi, dans mon village, dans ma famille. Je suis fatigué. D’autres doivent poursuivre la lutte pour défendre la cause indigène. »

Alors que Dilma Rousseff, la présidente du Brésil, est reçue à l’Elysée par François Hollande, le mardi 11 décembre 2012, le chef indien est venu dénoncer le chantier du barrage de Belo Monte sur le fleuve Xingu. Ce barrage devrait être le troisième plus grand au monde, après celui des Trois-Gorges en Chine et celui d’Itaipu à la frontière du Brésil et de l’Uruguay. Les travaux ont commencé en janvier 2012 avant d’être interrompus par une décision de justice estimant que la parole des tribus n’avait pas été entendue, puis repris en dépit de cet avis.

Raoni appelle à préserver le bassin amazonien et sa formidable biodiversité. Il insiste surtout sur la catastrophe sociale, écologique et économique que représente ce projet : plus de 660 kilomètres carré dont 400 de forêt primaire en territoires autochtones vont être inondés, entraînant le déplacement de 20 000 personnes. Au Parlement européen, puis face au président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le chef Raoni pose également la question centrale du rôle des entreprises européennes qui participent à la construction de ce projet titanesque.

« J’aimerais vous demander à vous, Européens, de réfléchir à ce problème et d’en parler, afin qu’on nous respecte en tant que peuple indigène. Ils veulent détruire nos terres, voilà pourquoi je suis là. Reprenez le flambeau ! »


© europeecologie.eu : lien vers l'article original 

Date de l'article : 13/12/2012

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