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Une entreprise canadienne maintient son projet d’extraire de l’or à Belo Monte

Source : Valor Econômico
Le projet milliardaire qui prévoit l’exploitation de l’or aux alentours de l’usine (barrage) de Belo Monte, en construction sur le fleuve Xingu à Altamira dans le Pará, tient toujours. Hier, une audience publique s'est tenue dans la municipalité voisine, Senador José Porfírio, à 50 km d'Altamira. C’était la deuxième rencontre sur ce sujet organisée par le Secrétariat de l’Environnement (Sema) du Pará et l’entreprise canadienne Belo Sun Mining, qui promet de transformer le Xingu en « plus grand programme d’exploitation de l’or au Brésil ». La première audience avait eu lieu en septembre dernier.

L’objectif de cette rencontre était de débattre avec les populations et les techniciens sur les informations du rapport d’impact environnemental (Rima) élaboré par la Belo Sun et de donner la possibilité à la Sema de définir la viabilité de l’autorisation environnementale du projet.

La Belo Sun, qui appartient au groupe canadien Forbes & Manhattan Inc., une banque au capital fermé qui développe des projets miniers internationaux, prétend investir 1076 milliards US$ dans l’extraction et le traitement de l’or. La production moyenne prévue, selon le rapport d’impact environnemental de l’entreprise, est de 4684 kg d’or par an, ce qui correspond à une facturation annuelle d’environ R$ 540 millions.

Pour exploiter l’or du Xingu, l’entreprise prétend remuer 37,80 millions de tonnes de minerai pendant les 11 premières années d’exploitation de la mine. Les prévisions sont que l’exploitation dure une vingtaine d’années. Les études environnementales de l’entreprise ont été présentées au Secrétariat de l’Environnement en février de l’année dernière. Selon la Belo Sun, son projet n’aura aucun impact sur le chantier ou l’infrastructure de l’usine hydro-électrique de Belo Monte qui est en construction sur la Grande Boucle du Xingu par le consortium Norte Energia. L’exploitation minière n’aurait pas non plus de conséquences sur le lit du fleuve.

Norte Energia évite d’aborder le sujet, mais des sources liées au consortium ont garanti au journal Valor Econômico que l’entreprise ne veut pas entendre parler d’explosions de dynamite proches du barrage. L’évaluation est que le projet minier apportera plus de complications socio-environnementales pour l’usine.

Le calendrier initialement prévu par la Belo Sun est déjà compromis. L’entreprise canadienne prévoyait d’obtenir l’autorisation préalable avant la fin de l’année dernière, avec la conséquente autorisation d’installation du projet émise au cours du premier semestre de 2013, et le début des opérations en juin.

Le projet est suivi de près par le Ministère Public Fédéral (MPF) au Pará, qui a des doutes sur le sujet et a sollicité des informations auprès de l’entreprise. Le MPF questionne le fait que l’autorisation devrait être traitée par l’Ibama, vu la complexité du projet et sa relation directe avec l’usine de Belo Monte. La Belo Sun nie toute irrégularité et informe qu’elle suit rigoureusement ce qui est déterminé par la législation environnementale du pays.

Actuellement, quatre compagnies canadiennes sont parmi les cinq plus grands exploitants industriels d’or au Brésil. Les entreprises canadiennes sont la Kinross, la Yamana, la Jaguar Mining et l’Aura Gold. La liste inclut aussi l’AngloGold Ashanti, d’Afrique du Sud. Ensemble, ces entreprises détiennent environ 90% de l’extraction industrielle.

Date de l'article : 11/01/2013

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