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La Police Fédérale procède à l’expulsion des familles Kadiwéu de leurs terres démarquées en Porto Mortinho

La Police Fédérale procède à l’expulsion des familles Kadiwéu de leurs terres démarquées en Porto Mortinho

Source : Fatimanews
La Police Fédérale (PF) procède au retrait de 60 familles Kadiwéu d’une zone d’environ 160 mille hectares de terres indigènes démarquées en 1960 et homologuées en 1984, dans la municipalité de Porto Mortinho, dans la région de Pantanal en Mato Grosso do Sul.

La Police Fédérale (PF) procède au retrait de 60 familles Kadiwéu d’une zone d’environ 160 mille hectares de terres indigènes démarquées en 1960 et homologuées en 1984, dans la municipalité de Porto Mortinho, dans la région de Pantanal en Mato Grosso do Sul. La zone est en plein territoire Indigène (TI) Kadiwéu.

“Nous allons rester sur nos terres jusqu’à que soit restituée la décision du Suprême (TF), a affirmé le Président de l’Association des Communautés Indigènes de la Réserve Kadiwéu (ACIRK), Francisco Matchua. "Nous respectons les autorités. Mais du moment que l’on ne nous respecte pas ; nous ne pouvons permettre qu’il y ait un abus d’autorité. Ils doivent respecter la Communauté. Les terres sont à nous ».

Le territoire était complètement occupé par 23 fermes de bétail jusqu’à ce que, en avril de cette année, les Kadiwéu aient repris la zone et expulsé les éleveurs.

Une décision de la Justice Fédérale, malgré cela, a accordé leur soutien aux éleveurs de bétail, déterminant ainsi l’expulsion des indigènes de cette zone.

Le Ministère Public Fédéral (MPF) de Mato Grosso do Sul a déposé un recours contre cette décision, non encore jugé, et a déposé une demande de suspension de la réintégration des éleveurs et d’expulsion des indigènes. Cette demande a été rejetée par la Justice.

En solidarité aux Kadiwéu, un groupe de 50 indigènes Terena de la région du Pantanal s’est déplacée dans la région.

Les indigènes sont regroupés dans une des fermes, qui doit être restituée sous 30 jours. Par ailleurs, la Justice a donné cinq jours pour que les indigènes quittent les lieux. "Nous allons résister jusqu’à la fin", a conclu Francisco.

ATTAQUE
Samedi dernier, 27 octobre, un historien, un avocat et quatre responsables indigènes ont été poursuivis par environ 20 hommes armés à bord de 6 véhicules.

"J’ai été littéralement poursuivi par des pistoleiros”, raconte l’avocat du Conseil Indigéniste Missionnaire (Cimi), l’indigène Terena Luiz Henrique Eloy, dit avoir senti dans la peau "la guerre installée en Mato Grosso do Sul contre les Indiens".
La poursuite a eu lieu pendant la visite du groupe en territoire indigène. « En qualité d’avocat de la communauté, je me suis déplacé dans la zone de conflit des Kadiwéu. Dès notre sortie de la zone occupée, nous avons été littéralement poursuivis par des hommes armés - pistoleiros – qui occupaient six véhicules. Dans un des pick-up, « les hommes avaient des armes à canon long", indique-t-il.

"Comme je conduisais, j’ai immédiatement manœuvré la voiture, de manière à retourner vers la zone de campement de la Communauté. Ce furent des moment de grande peur pour moi et les personnes qui m’accompagnaient", relate-t-il. "Les pistoleiros ne nous ont pas rattrapés grâce aux nombreux portails des fermes".
"Ceci est arrivé vers dix-huit heures trente. Nous avons réussi à atteindre une route, guidés par les Kadiwéu, à travers la forêt. Nous n’avons atteint une zone où nos mobiles fonctionnaient que vers quatre heures du matin". Personne n’a été blessé.


© fatimanews.com / traduction : Cidalia Leclerc

Date de l'article : 03/11/2012

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