Belo Monte :
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Note de solidarité aux peuples du Xingu et aux juges du TRF1

Note de solidarité aux peuples du Xingu et aux juges du TRF1

Source : Movimento Xingu Vivo Para Sempre
Le réseau des entités en défense de la vie est formé par des entités socio-environnementales, indigènistes, d’éducateurs populaires, d’agents pastoraux, de chercheurs, de pêcheurs, de riverains et de militants populaires qui agissent dans le bassin du fleuve Madeira. 

Depuis 2006, par des Actions Civiles Publiques, ce réseau remet en question les études d’implantation du Complexe Hydro-électrique du fleuve Madeira et les violations des droits des populations traditionnelles (riverains, saigneurs de latex, extractivistes et pêcheurs), des Peuples Indigènes (dont des groupes isolés et en risque, reconnus par la Funai) et des autres populations vivant sur les berges du fleuve, rurales ou urbaines, sans trouver d’écho de la part de la justice fédérale à Porto Velho qui considère ces projets comme un fait accompli et d’intérêt national (du gouvernement et des entreprises), au détriment d’une appréciation guidée par la constitution nationale.

Pour  nous, gravement affectés par les usines du fleuve Madeira (Santo Antonio et Jirau), ces projets ne sont pas des faits accomplis car la destruction qu’ils provoquent va demandé l’exercice de la justice, la coresponsabilité des entreprises et du pouvoir public.

Ce point étant exposé, nous exprimons notre solidarité avec les peuples du Xingu, qui grâce aux actions solidaires du Ministère Public Fédéral du Pará et d’organisations sociales, ont trouvé un écho de la part du Tribunal Fédéral Régional de la 1º Région (TRF1) qui a déterminé le 14 août 2012 la suspension totale des travaux de l’usine de Belo Monte, dans le Pará, suite à la demande du Ministère Public Fédéral dans l’état.

Pour la 5º cour du TRF1, formée par les juges Antonio Souza Prudente, João Batista Moreira et Selene Almeida, le décret qui a autorisé Belo Monte n’aurait dû être approuvé par le Congrès National qu’une fois les études d’impact environnemental et les consultations des peuples indigènes réalisées. Ils ont considéré que, selon la Convention 169 de l’OIT et la constitution brésilienne, les Indiens ont le droit d’exercer leur participation démocratique et de décider de leur futur et de celui des générations à venir.

Avec cohérence le juge Antonio Souza Prudente a affirmé : “L’autorisation du projet de Belo Monte ne pourra être accordée que si les communautés indigènes sont préalablement consultées sur les éléments recueillis par l’étude d’impact environnemental et les conclusions des rapports, car sinon, la constitution n’est pas respectée. Nous ne pouvons pas admettre un acte du congrès d’un état démocratique qui soit dictatorial, autoritaire, un acte qui impose aux communautés indigènes un régime de force”. La clareté de sa décision a été suivie à l’unanimité par la 5º cour.

Avec la certitude que la victoire dépend de la lutte de la population, nous nous solidarisons avec les Peuples du Xingu, du Tapajós, do Teles Pires, du Juruena, du Barão de Melgaço, du Beni, Madre de Dios...

Vive l’Alliance des Peuples des Rivières Pan-Amazoniennes ! Vive la justice qui n’est pas aveugle !

Signé par :
Instituo Madeira Vivant – IMV
Conseil Indigèniste Missionnaire – CIMI Rondonia
Commission Pastorale de la Terre – CPT
Pastorale du Migrant
Réseau d’Éducation Citoyenne – RECID Rondonia
Articulation du Mouvement Indigène de Rondonia, nord ouest du Mato Grosso do Sul et sud d’Amazonas
Commission Justice et Paix – CJP/PVH
Institut Amazonie Indienne
Collectif Jeunes pour la Soutenabilité – CJS
Réseau de la Jeunesse por l’Environnement – REJUMA
Forum Rondonien d’èconomie Solidaire – FRES

 


© Movimento Xingu Vivo Para Sempre / traduction : Chico Libri

Date de l'article : 30/08/2012

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