Belo Monte :
pétition du Cacique Raoni

A ce jour 502905 signatures.

Vérifier la validité de votre signature




Actualités

Note d’information publique de XIngú Vivo - Belo Monte arrêté : les mensonges de Norte Energia et les demandes de dédommagement

Note d’information publique de XIngú Vivo - Belo Monte arrêté : les mensonges de Norte Energia et les demandes de dédommagement

Source : Movimento Xingu Vivo Para Sempre
La semaine dernière, la 5ème Chambre du Tribunal Régional Fédéral de la 1e Région (TRF1) a voté la nullité de l'ordonnance législative Non. 788, de 2005, qui a permis l’obtention de la licence de Belo Monte et le début des travaux de l'usine avant même que la réalisation de l’étude sur l'impact environnemental (EIA) soit effectuée. Le projet a été paralysé jusqu'à que le Congrès National consulte les indigènes - avec la capacité de veto – et que tout le processus de discussion sur la viabilité et d'autorisation de la station d'énergie hydro-électrique soit remis en conformité avec la Loi.

La décision du TRF a confirmé partiellement un recours du Ministère Public Fédéral et a annulé une des plus grandes violations de la Constitution Fédérale et de la Convention 169 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) commise par le gouvernement brésilien dans les dernières années, comme a expliqué le juge Antonio de Souza Prudente en charge du procès.

La semaine dernière également, en réponse à la décision de la Justice, décrite comme inadmissible par Norte Energia S.A, la société a publié une note dans laquelle elle détaille une liste d'incongruités :

- Elle affirme qu’elle oriente ses actions dans le respect de la Constitution, ce qui a été évidemment démenti par la décision du TRF1.

- Elle affirme avoir accompli rigoureusement toutes les exigences légales pour le chantier de Belo Monte, tandis qu’elle écope d'une amende de R$ 7 millions par l’Ibama et de plusieurs actions en Justice par le MPF pour refus d'obéissance aux condicionantes préalables à l’obtention des licences et à l’installation du chantier.

- Elle affirme qu'aucune terre indigène ne sera directement affectée par la station d'énergie hydro-électrique, tandis qu'elle continue à négocier - et qu’elle n’applique pas - les mesures de minimisation des impacts. De manière incohérente, ainsi dans la même note dans laquelle elle dit que les indigènes ne sont pas affectés, elle affirme que "pendant les réunions dans les villages, il a été remis toutes les informations sur le projet incluant les impacts, atténuations et compensations dans la composante indigène, approuvée pour la FUNAI."

- Elle affirme avoir apporté tous les éclaircissements nécessaires aux indigènes, tandis que leurs salariés ont été retenus dans le village MURATU, pendant exactement une semaine, pour manque de clarté sur les mécanismes à adopter afin de rendre possible la navigation sur le Xingu après le blocage complet de l’eau du fleuve.

- Elle affirme que les peuples indigènes, en libre arbitre, soutiennent Belo Monte, alors que pendant tout le processus d'implantation des travaux les manifestations indigènes se sont succédées contre la station d'énergie hydro-électrique, jusqu’à l’occupation pendant des semaines du barrage provisoire de l'usine, ceci entre les mois de juin et juillet.

- Elle affirme que l’arrêt des travaux de Belo Monte laissera plus de 20 mille personnes sans emploi, alors que ses propres salariés sont de 12 mille, soit 9 mille employés fixes et 3 mille en sous-traitance.

- Finalement, elle fait des menace de vengeance illégale en affirmant, comme si elle parlait au nom du gouvernement, que le financement public du Plan de Développement Régional Renouvelable du Xingu (PDRSX), qui vise l’aide aux populations de 11 municipalités dans la région touchées par Belo Monte, sera suspendu.

Pour cela, et devant la réalité de l’arrêt des travaux de la station d'énergie hydro-électrique, le Movimento Xingu Vivo para Sempre demande publiquement à Norte Energia et au Gouvernement les explications suivantes :

Vu que l’ordonnance, qui a illégalement autorisé les travaux de Belo Monte, et de ce fait le projet de licence qui va avec, a été annulée ; dans quels délais seront mises en place les mesures urgentes de réversion des principaux impacts sur les populations affectées et sur l'environnement :

- Destruction des trois barrages provisoires déjà construits sur le fleuve Xingu et restauration du cours du fleuve et de sa navigabilité.

- Recomposition de 238 hectares de forêt native déboisée pour la construction des abords de l’usine ainsi que les autres régions dégradées par les travaux, comme celle de Igarapés do Paquiçamba.

- Restitution des domaines aux petits agriculteurs dépossédés de manière compulsive.

- Recomposition des plantations de cultures, principalement de cacao, des domaines dépossédés.

- La restitution des terres et la reconstruction des maisons des riverains qui ont été dépossédés de manière compulsive et démolies, comme celles de la Ville de Santo Antonio.

- Le dédommagement des communautés rurales, riveraines, indigènes et des pêcheurs pour dommages économiques, moraux, environnementaux et culturels.

Le Movimento Xingu Vivo para Sempre salue et rend hommage à la décision de la 5ème chambre du TRF1 et au juge Antonio de Souza Prudente, d’avoir rendu au pays un peu de foi dans la Justice et les prémisses d’une Constitution qui doit être respectée à l’encontre des intérêts économiques et politiques.

Nous avons commémoré l'interruption de Belo Monte comme une réaffirmation du bien fondé de notre combat et de celui de milliers des défenseurs de l'environnement et des droits de l'homme au Brésil et dans le monde. Nous serons mobilisés pour soutenir et défendre cette décision historique de la Justice, la Constitution Fédérale et les engagements internationaux assumés par le Brésil contre toutes les attaques dont ils viendraient à souffrir. Mais nous considérons qu’il ne suffit pas d’arrêter un crime; il est nécessaire de rendre sain et de guérir tous les maux qu'il a causés.

Pour la vie du Xingu, Justice maintenant !

 


© Movimento Xingu Vivo para Sempre / traduction : Cidalia Leclerc

Date de l'article : 24/08/2012

Retour