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Les indigènes demandent aux organisations gouvernementales Funai et Ibama de retirer la licence de Belo Monte.

Les indigènes demandent aux organisations gouvernementales Funai et Ibama de retirer la licence de Belo Monte.

pêcheurs sur le fleuve Xingu

Source : Mediapart
La lutte s'intensifie contre le barrage de Belo Monte et les populations indigènes ne se laissent pas intimider par la repression policière. Il y a deux semaines 11 personnes étaient arrêtées par les forces de l'ordre alors qu'elles occupaient les zones de séchage du fleuve Xingu avec des dizaines de guerriers ainsi que les bureaux de l'entreprise Norte Energia.

Xingu Vivo Para Sempre affirme son appuis au mouvement indigène et considère que les documents qui listent les illégalités et rassemblent les plaintes des riverains envoyés aux organismes gouvernementaux (FUNAI et IBAMA) sont suffisantes pour prouver l'inviabilité du projet inutile de Belo Monte.

Après 18 jours d'occupation de la ensecadeira (zone de séchage du fleuve) du chantier de construction de Pimental, commencée le 21 juin en fonction du non respect des mesures de protection prévues lors du lancement du projet, les populations indigènes touchées et menacées par le barrage hydroélectrique de Belo Monte ont décidé d'envoyer un document regroupant toutes les irrégularités commises par Norte Energia. Selon les avocats et les juristes qui s'occupent du dossier, ces manquements successifs devraient amener l'entreprise à perdre sa licence de construction de Belo Monte.

Selon le document, qui analyse minutieusement les accords et délais légaux qui devaient être respectés par l'entreprise, les manquements sont flagrants :

- la création de postes de santé publique et un accès à la santé pour les riverains du Xingu qui devrait déjà être opérationnel mais ne l'est pas

- il n'a été réalisé aucun processus de démarcation de désoccupation et de reconnaissance des terres indigènes

- le non respect de construction de puits et de canalisations pour l'eau potable une fois que les travaux ont rendu l'eau du fleuve Xingu impropre à la consommation

- le non respect de l'application du code environnemental Plano Básico Ambiental

- La garantie au plein accès pour les populations indigènes à la ville de Altamira restée lettre morte

- la création d'au moins un couloir écologique de protection integrale de l'environnement aurait dû être crée afin de lier les terres indigènes du grand Xingu avec les zones protégées déjà existantes. Les études n'ont même pas été prévues ni aucune prévision sur un organigramme concret pour viabiliser ces couloirs de zones protégées...

Le document qualifie cette liste d'illégalités intolérables, dans une société dite démocratique de respect à un état de droit, et met les organisations gouvernementales (FUNAI et IBAMA), censées faire respecter ces accords, devant leurs responsabilités et de protéger les populations menacées par la construction du barrage hydroélectrique de Belo Monte.

Selon la coordinatrice du Mouvement  Xingu Vivo para Sempre, Antonia Melo, la situation de violation des droits indigènes est si criante que, selon la loi brésilienne, l'Ibama comme la Funai n'ont aucune justification pour maintenir une autorisation, marquée de puis le début par des irrégularités lors de la construction du barrage.

Nous sommes tous solidaires avec la lutte indigène. Mais ce ne sont pas seulement eux qui souffrent de cette barbarie, c'est toute la population de la zone d'influence de Belo Monte qui est concernée. Si le Gouvernement brésilient et ses organismes respectent encore un minimum l'état de droit dans ce pays, ils devraient prendre comme première mesure l'annulation des travaux. Avec ce document, il est prouvé, au travers des analyses juridiques et techniques, que le projet de Belo Monte n'est pas viable, qu'il doit être abondonné et que tous les dommages causés doivent être compensés".

© Mediapart - source : Xingu Vivo Para Sempre

Date de l'article : 13/07/2012

Auteur de l'article : Gert-Peter BRUCH

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