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Les Indiens prétendent “occuper” Rio+20

Les Indiens prétendent “occuper” Rio+20

Sonia Guajajara: demarcar terras ajuda a preservar a natureza

Source : Gazeta do povo (www.gazetadopovo.com.br)
Selon les leaders indigènes, la conférence est l’occasion pour les indigènes de montrer leur contribution à la préservation de l’environnement.
Les communautés indigènes qui s’organisent pour participer à la Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable, la Rio+20, prétendent affirmer leur contribution à la préservation de l’environnement lors du Sommet des Peuples. L’événement aura lieu parallèlement à la conférence, du 13 au 22 juin à Rio de Janeiro.

La Coordination des Organisations Indigènes de l’Amazonie Brésilienne (COIAB) prévoit qu’au moins 1500 indigènes comparaîtront, parmi lesquels 1200 Brésiliens et 300 Latino Américains non Brésiliens. Ils vont former le Campement Terre Libre, considéré comme la plus grande instance de délibération du Sommet des Peuples. Avec autant d’indigènes réunis, les leaders espèrent être écoutés sur les questions fondamentales liées à la conservation de l’environnement. À Rio+20, ils seront représentés par une commission d’au moins 30 personnes.

Contributions

Une des luttes indigènes qui sera présentée à la conférence est la démarcation des terres. Le premier paragraphe de l’article 231 de la Constitution Fédérale Brésilienne établit les droits des Indiens aux terres “utilisées pour leurs activités productives, à celles indispensables à la préservation des ressources environnementales nécessaires à leur bien être, et à celles qui sont nécessaires à leur reproduction physique et culturelle, selon leurs utilisations, leurs coutumes et leurs traditions.”

Le vice-président du Conseil des Peuples Indigènes de l’État de São Paulo, Mariano Fernando, explique que les réserves indigènes sont la meilleure manière de préserver de grandes portions de forêts et cite comme exemple la Forêt Atlantique qui reste encore au Brésil. Selon lui, 70% de ce qui reste de cet éco-système correspondent à des terres indigènes. “Les gens ne savent généralement pas prendre soin [de la nature], mais l’Indien le sait.”

En accord avec la vice-coordinatrice de la COIAB et membre de l’Articulation des Peuples Indigènes du Brésil (APIB), Sônia Guajajara, le Sommet des Peuples sera une grande chance pour que les peuples montrent de quelle manière les Indiens peuvent contribuer au développement durable. Elle compare les Aires de Préservation Permanentes (APP) avec les réserves, qui sont, elles, bien mieux protégées. “Pour nous, le développement durable est faire la démarcation des terres, protéger et utiliser les ressources sans détruire la nature. ”

Elle critique la manière dont les gouvernants définissent un développement comme durable. Pour Sônia, dans le cas du Brésil, des actions comme le Programme d’Accélération de la Croissance (PAC) et le code forestier, pas encore approuvé par la présidente Dilma Rousseff, détruisent la nature.

Pour le diplômé en droit Environnemental et professeur de la Faculté Métropolitaine de Curitiba (FAMEC), Theo Botelho Marés de Souza, Rio+20 sera la grande vitrine des indigènes. Souza ajoute que ce sera aussi l’occasion pour que le savoir des Indiens soit respecté par les industries pharmaceutiques. “Les Indiens ont la connaissance de techniques et de médicaments que nous ignorons. Mais les entreprises volent la technique et obtiennent les brevets. ”

 

 

propositions

Le Sommet des Peuples va débattre sur “l’économie verte” des gouvernements

Le Sommet des Peuples est un événement parallèle à Rio+20, qui aura lieu du 15 au 23 juin prochain. Organisé par la société civile mondiale, il discutera sur les actions établies par les gouvernements dans le cadre de la dite “économie verte”, considérée comme non satisfaisante pour affronter la crise planétaire. Des propositions pour le changement d’optique sur les problèmes sociaux et environnementaux seront présentées.

 

L’événement ouvre un espace pour les cause indigènes

Pour le vice-président du Conseil Des Peuples Indigènes de l’État de São Paulo, Mariano Fernando, les peuples indigènes sont plus unis pour défendre leurs propres intérêts et la préservation de l’environnement. “Nous avons presque les mêmes objectifs, et les leaders indigènes accroissent leur influence.”

Selon le diplômé en Droit Environnemental, Theo Botelho Marés de Souza, lors de l’Eco 92, les Indiens n’avaient pas eu une participation aussi grande que pour Rio+20, mais leur présence a été importante. La démarcation des terres des Yanomamis dans l’état de Rondonia, approuvée par le président brésilien d’alors, Fernando Collor de Mello, fut un pas fondamental pour les peuples. “C’était une lutte qui durait depuis des décennies. Depuis, les Indiens ont été plus écoutés et mieux représentés.”

Pour le directeur président de la Fédération des Organisations Indigènes du Rio Negro (FOIM), Abraão Baré, lors de conférences, les peuples indigènes ne sont pas toujours écoutés. “Les politiciens et les experts ont la priorité et nous ne sommes même pas inclus dans les discussions”. Baré critique aussi d’autres questions relatives à la préservation de l’environnement et qui n’ouvrent pas de participation indigène, comme c’est le cas du code forestier. “Au congrès c’est une dispute entre les environnementalistes et les ruralistes*. Pendant ce temps là, les Indiens sont à la merci de ce qui peut en résulter.”


* le terme  ruraliste dénomine les grands propriétaires terriens et l’industrie agricole. NDT

© Gazeta do povo / traduit du portugais par Stéphan Bry

Date de l'article : 14/05/2012

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