Belo Monte :
pétition du Cacique Raoni

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VIDÉO : Greenpeace Brésil à la rencontre des peuples du Xingu menacés par Belo Monte

VIDÉO : Greenpeace Brésil à la rencontre des peuples du Xingu menacés par Belo Monte

Il est parfois bon de revenir au début d'une histoire pour en saisir le sens. En 2009, alors que le Président du brésil Lula da Silva vient de donner son feu vert pour la réactivation du projet de barrage de Belo Monte, Greenpeace Brésil décide d'envoyer une équipe de tournage au coeur de la région du Xingu, pour être les témoins d'importantes assemblées de chefs autochtones. Celles-ci se tiennent dans les village indigènes de Piaraçu et Capoto / Jarina, entre le 28 octobre et le 4 Novembre 2009. Les ministres de l'Environnement et des Mines et de l'énergie ont été conviés pour discuter des impacts de la construction de Belo Monte dans la région... Ils ne daigneront pas se déplacer! Notre site vous propose un compte-rendu de cette vidéo destinée à un public parlant le portugais.

Au début de cette vidéo, on assiste à des scènes d’une réunion, organisée par le cacique Raoni, de quinze peuples indigènes dans le village de Piaraçu. Les images révèlent la révolte de ces gens qui s’attendaient à la visite d’un représentant du gouvernement. Mais celui-ci ne viendra pas. Un membre de l’Instituto Socioambiental explique pourquoi la construction de l’usine de Belo Monte est essentielle au plan gouvernemental, malgré son cout élevé : en effet, elle va dévier 80% de l’eau du Xingu, déplacer 20 000 personnes et attirer 100 000 autres dans la ville d’Altamira. De plus, les dépenses estimées sont incertaines: elles varient entre 17 à 30 milliards de reals. Ainsi, de nombreux experts prônent son abandon en raison des ses conséquences environnementales et sociales toujours pas évaluées.

« Nous manifestons contre ce barrage qui va tuer notre terre » – disent les Indiens – qui se plaignent aussi de « ne pas avoir été consultés », ni “respectés”. Le cacique Mégaron explique que les indiens dépendent de la rivière, où ils pèchent; de la forêt, où ils chassent, de la terre, où ils plantent. 

D’après Greenpeace do Brasil, le groupe d’expert opposé au projet soulève un autre problème : « Ce barrage qui n’est pas destiné au peuple d’Amazonie, mais à approvisionner en électricité la société d’aluminium Alcoa, donnera peu de travail aux gens locaux »

Les Indiens se plaignent : « Notre principale ressource est le poisson. Si le volume d’eau du fleuve diminue, ce sera notre mort car nous vivons du poisson, nous ne pouvons pas manger seulement du riz et de haricot, comme les blancs : ils s’approvisionnent dans les marchés : notre marché est la rivière et la forêt ».

Pendant la réunion, le cacique Megaron explique à d’autres caciques autour de lui : Lula est un homme « comme nous », donc « on peut parler avec lui ». Comme Lula n’a pas voulu envoyer un négociateur, « on va lui écrire ». La lettre des Indiens est un peu agressive : en effet, ils n’ont pas accepté d’être traités de « démons » par le ministre Lobão, alors qu’ils ne faisaient que défendre leur terre. Mais le voyage à Brasilia pour apporter la lettre se solde par un échec : Lula refuse obstinément  de les recevoir. Dans la rue, armé d’un mégaphone, le chef de la délégation indienne supplie publiquement Lula de le recevoir.

Une indienne émet le souhait que Lula considère son peuple comme des êtres humains : « nous sommes les premiers habitants du Brésil », se lamente-t-elle.

Un Indien exprime enfin un seul souhait : être respecté.

A la fin, la même indienne conclut en disant que leur lutte vise seulement à laisser à leurs enfants une terre où ils puissent vivre...

Résumé : Arkan Simaan / introduction : Gert-Peter Bruch

 

Date de l'article : 06/02/2012

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