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Les Indiens Arara sollicitent du Ministère Public Fédéral une enquête sur la pollution des eaux du Xingu provoquée par le chantier de Belo Monte

Les Indiens Arara sollicitent du Ministère Public Fédéral une enquête sur la pollution des eaux du Xingu provoquée par le chantier de Belo Monte

Des indiens de l'etnie Arara au bord du fleuve Rio Xingu. Crédit: Ailton de Freitas

Source : Movimento Xingu Vivo Para Sempre
Le Ministère Public Fédéral (MPF) a reçu aujourd’hui une dénonciation des Indiens Arara concernant la qualité des eaux du Xingu, desquelles ils dépendent pour s’abreuver et pour cuisiner. Ils affirment que les eaux sont déjà affectées par les travaux entrepris par la Norte Energia SA (Nesa) dans le lit de la rivière.

L’entreprise, responsable de la construction de l’usine hydro-électrique de Belo Monte, a commencé à construire les barrages provisoires (faits de terre et de gravas) destinés à contenir les eaux de la rivière pour permettre la réalisation au sec des structures de Belo Monte. Les Indiens ont été surpris par le changement de la qualité de l’eau qui est devenue boueuse et pleine de sédiments.

« La communauté indigène est préoccupée par la qualité de l’eau du Xingu, car nous n’avons pas de puit et nous utilisons l’eau de la rivière pour boire et cuisiner. L’eau est boueuse et les indigènes l’ingèrent » explique le document signé par les leaders des Araras.

« Les mesures qui auraient dû être adoptées avant la construction du barrage n’ont pas été prises car le Programme Environnemental de Base n’a pas été approuvé et n’a donc pas commencé à être mis en pratique » ajoute la lettre envoyée au MPF.

Le document demande « des mesures urgentes et immédiates pour garantir la qualité de l’eau consommée par le village » et l’envoi d’une équipe pour analyser la qualité de l’eau et construire des puits artésiens dans les villages Araras de la Grande Boucle, Paquiçamba et Muratu (du peuple Juruna, lui aussi affecté).

Contrôle – Le procureur de la république Cláudio Terre do Amaral, qui travaille à Altamira, souhaite que l’Institut Brésilien de l’Environnement (Ibama) et l’Agence Nationale des Eaux (ANA) effectuent en urgence un contrôle de la qualité des eaux qui arrivent dans les villages indigènes. Il a également demandé que des mesures soient prises pour résoudre ce problème.

A également été remis en question auprès de la Nesa et de la Funai (Fondation National des Indiens) le début des travaux sur la rivière alors que les conditions préalables ne sont toujours pas remplies. Pour cette étape des travaux, l’Ibama a émis une Autorisation de Suppression de la Végétation qui permet le déboisement de cinq mille hectares de forêt, ce qui correspond à cinq mille terrains de football.

© Xingu Vivo Para Sempre - traduction : Stephan Bry

Date de l'article : 20/01/2012

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