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En réoccupant leurs terres de façon durable et établie, les Kayapos entendent motiver la fin d'un processus de démarcation resté pratiquement au point mort depuis 18 ans.
Vous pouvez aider à la réalisation de ce projet.

Le Cacique Megaron Txucarramae et Gert-Peter Bruch, président de Planète Amazone tiennent
la carte du territoire Kayapo sous les yeux du Cacique Raoni, lors de la rencontre publique du 1er décembre à Paris
A l'Est du fleuve Xingu, en bordure du territoire Kayapo déjà démarqué, la terre de Kapot-Ninhore commence à être rongée par la déforestation des exploitations agricoles et minières sauvages.
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Kapot-Nhinore : Le territoire menacé du Cacique Raoni
Grâce à sa première campagne internationale et à la générosité de donateurs privés et institutionnels, le Cacique Raoni
est parvenu, en 1993, à unifier et protéger des territoires indigènes éparpillés dans la région du Xingu (et donc
vulnérables) par leur démarcation et leur bornage. Inscrite dans la Constitution du Brésil, cette démarcation est une
nécessité pour empêcher les invasions et la déforestation sauvage. Un processus très coûteux dont les gouvernements
successifs tardent à assumer la charge, laissant les colonies sauvages empiéter peu à peu sur des terres très convoitées.
Les territoires que le Cacique Raoni a permis de réunir forment, avec une superficie d'environ un tiers de celle de la
France, la plus grande zone protégée de forêt tropicale au monde. Un rempart à la déforestation, qui s'arrête à ses
frontières, comme le démontrent de récentes vues satellites.
Mais cette zone est aujourd'hui menacée en raison d'un processus de démarcation inachevé. Depuis la démarcation de
1993, le peuple Kayapo attend que soit homologué un territoire ancestral nommé Kapot-Nhinore, où le Cacique Raoni est
venu au monde et où sont enterrés ses parents. Reconnue terre indigène, cette bande de terre de plus d'une centaine de
kilomètres interdirait aux envahisseurs l'accès au fleuve Xingu, dont dépendent tous les peuples de la zone protégée. La
demande d'homologation a été déposée par le peuple du Cacique Raoni en 1994. Il aura fallu 10 ans pour voir la FUNAI
(Fondation Nationale de l'Indien) dépêcher enfin une mission sur place. Le rapport de cette mission, préalable obligatoire
réalisé en 2004, n'a jamais été remis aux Kayapos et, depuis, le processus restait au point mort. Des officiels avaient
annoncé en début d'année au Cacique Raoni qu'ils ne pourraient pas intervenir, au mieux, avant plusieurs années. Mais les
nouvelles lois que veut faire passer l'administration de la présidente Dilma Rousseff montrent au contraire que le pays
souhaite réduire les territoires déjà démarqués.
La présence très remarquée du Cacique Raoni au sommet de Rio +20 semble avoir fait bouger les lignes. Dans la foulée de
ce rendez-vous raté a été prononcé un jugement à l'encontre de la FUNAI sur le dossier Kapot Nhinore, celle-ci ayant
l'obligation d'entamer dans les plus brefs délais un nouveau processus d'identification. Dépêchée en urgence, une mission
préparatoire a donc été menée du 17 octobre au 3 novembre 2012. Des archéologues sont attendus en mars. Le résultat
de leurs fouilles devra valider la présence de populations indigènes dans la zone.
Quoi qu'il en soit et s'il aboutit finalement, le processus sera long. Ce territoire subit depuis quelques années de fortes
invasions de prospecteurs, fermiers et pêcheurs, souvent armés, accédant aux territoires indigènes par la voie fluviale non
protégée. Plus le temps passe et plus il devient difficile de les déloger. Les indiens du Xingu sont livrés à eux-mêmes : le
Brésil ne remplissant pas ses obligations constitutionnelles, le Cacique Raoni a lancé en février 2012 un appel d'urgence
international (relayé en France par Planète Amazone et Nicolas Hulot) qui a permis d'éviter un bain de sang de justesse
entre indiens et fermiers. Pour combien de temps encore ?
Parce qu'il leur faut prendre leur destin en main, le Cacique Raoni et son peuple souhaitent interpeller l'opinion
européenne sur ce dossier et lancer un appel à la générosité lors de cette campagne en Europe afin de faire construire sur
le territoire de Kapot-Nhinore, soumis aux invasions perpétuelles, un village permanent faisant office de centre de
surveillance. Cette opération, la plus réaliste et efficace pour juguler les invasions, aura le mérite d'informer sur les
violations récurrentes de leurs droits élémentaires subies par les populations indigènes d'Amazonie.
Le Cacique Raoni espère qu'une pression exercée depuis l'international sur le Brésil lui permettra de parachever l'oeuvre
de toute une vie et que les nombreuses demandes d'homologation en attente seront vite débloquées.
______________________________
Voici le devis délivré par l'Instituto Raoni pour la construction initiale du village. Les prix sont donnés à titre indicatif en euro, après conversion depuis le real brésilien.
Matériel nécessaire à la construction du nouveau village
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Budget du matériel nécessaire à la construction d’un village sur la terre traditionelle Kapot Nhinore
|
| Tronçonneuse |
2 |
Unit. |
2321 |
| Radio amateur |
1 |
Unit. |
1668 |
| Antenne |
1 |
Unit. |
152 |
| Batterie 100A |
1 |
Unit. |
152 |
| Panneau photovoltaïque |
1 |
Unit. |
1305 |
| Clous |
40 |
kilo |
145 |
| Essence |
2000 |
litre |
2248 |
| Huile deux temps |
100 |
flacon |
435 |
| Gazole |
500 |
litre |
453 |
| Produits alimentaires |
|
|
870 |
| Matériel de pêche |
|
|
1233 |
| Machette |
10 |
Unit. |
123 |
| Houe |
10 |
Unit. |
102 |
| Bêche |
10 |
Unit. |
91 |
| Lime |
2 |
Caisse |
87 |
| Lime ronde |
1 |
Caisse |
22 |
| Botte |
10 |
Paire |
174 |
| Hache |
5 |
Unit. |
199 |
| Barque (7 mètres) |
1 |
Unit. |
3118 |
| Moteur de barque 25 HP |
1 |
Unit. |
3553 |
| Total |
|
€ |
18452 |
Faites un don pour aider le Cacique Raoni et son peuple à réaliser ce projet !
Cliquez ci-dessus ou envoyez un chèque à l'ordre de Planète Amazone
à l'adresse suivante :
Planète Amazone, 38 rue Baudin, 92400 Courbevoie.
Inscrivez au dos du chèque "Instituto Raoni".
L'association PLANÈTE AMAZONE est régie par les principes généraux du droit applicable aux contrats et obligations, par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901.
L’association est une organisation non gouvernementale.
L'objet de l'association consiste à soutenir et protéger les peuples autochtones en général, et plus particulièrement ceux d’Amazonie, dans leur combat international contre la déforestation et l’industrialisation de la forêt tropicale qui les privent de leurs droits territoriaux, de leur patrimoine et savoirs culturels et de leurs ressources vivrières, et contribuent aux changements climatiques.
Aux fins de réalisation dudit objet, l'association utilisera divers moyens d'action. Elle pourra ainsi :
- promouvoir et veiller au respect de la déclaration internationale des droits des peuples autochtones et la Convention internationale n°169 de l’OIT relative aux droits des peuples indigènes et tribaux,
- favoriser l’information juridique, politique, humanitaire, éducative et écologique au sujet des forêts tropicales et de leurs peuples auprès du public, des divers gouvernements, de l’ONU ainsi que des organisations gouvernementales et non gouvernementales,
- organiser et/ou participer à des manifestations culturelles, politiques et/ou médiatiques à caractère non violent,
présenter et promouvoir le financement de projets en faveur des peuples autochtones des forêts tropicales selon leurs demandes et en partenariat avec eux.
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